Perturbateurs endocriniens

Qu’entend-on par la perturbation du système endocrinien?

Une substance perturbatrice endocrinienne, est définie par un mécanisme d’action sur le système hormonal ET l’effet indésirable qu’elle provoque AINSI QUE le lien entre cet effet et ce mécanisme d’action.

L’identification d’un perturbateur endocrinien se fait par conséquent sur la base de toutes les données scientifiques disponibles qui permettent d’établir qu’une substance agit sur le système hormonal (mécanisme d’action) et qu’elle produit des effets indésirables en relation avec cette action sur le système hormonal. Ainsi, la pilule contraceptive agit sur les hormones sexuelles chez la femme et ce mécanisme d’action a un effet sur la reproduction en empêchant d’être enceinte, mais cet effet n’est pas négatif puisqu’il est recherché donc on ne parle pas de perturbateur endocrinien.

Autre exemple : après un repas, le sucre agit sur le système hormonal pancréatique en provoquant une augmentation de la production d’insuline. Ce mécanisme d’action est normal et il n’induit pas d’effet néfaste (le diabète en cas d’excès chronique de sucre est dû à un autre mécanisme d’action). Le sucre ne répond donc pas à la définition d’un perturbateur endocrinien car les trois critères ne sont pas réunis : il agit en effet sur les récepteurs hormonaux mais cette action ne se traduit pas par un effet néfaste sur la santé. 

Les produits cosmétiques sont systématiquement évalués par un toxicologue avant d’être mis sur le marché. Cette évaluation est effectuée sur la base de toutes les données scientifiques disponibles sur les ingrédients inclus dans le produit et elle est mise à jour, dès lors qu’apparaissent des données nouvelles.

De plus, lorsqu’un ingrédient est mis en cause pour une potentielle toxicité, le comité scientifique pour la sécurité des consommateur (CSSC) réalise une évaluation de la sécurité de l’ingrédient, comprenant la revue de toutes les données scientifiques existantes quel qu’en soit le mécanisme d’action. S’il existe, le potentiel effet perturbateur endocrinien de la substance évaluée est donc couvert par ces évaluations de la sécurité.