SODIUM BUTYLPARABEN

Date de mise à jour : 01/12/2023

est un CONSERVATEUR, son rôle est d'empêcher le développement des microbes (bactéries, levures, moisissures) dans les produits cosmétiques

synthétique

Pourquoi on en parle ?

Les parabènes sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens.

Les données scientifiques

La sécurité d'utilisation des parabènes autorisés en cosmétique, qui sont des conservateurs très bien tolérés dans les produits cosmétiques, a été largement évaluée par de nombreux comités d'experts (européens, américains, néerlandais, etc.) (2, 3 et 4).

Les parabènes ont révélé une faible activité œstrogénique in vitro (études ou expériences menées dans des systèmes d'essai n'utilisant pas d'animaux, tels que des cultures cellulaires, des cultures de tissus ou des bactéries) qui est nettement inférieure (plus de 1000 fois) à celle de l'hormone humaine physiologique de référence (l'œstradiol). Les résultats in vivo (études ou expériences menées sur des organismes mammifères intacts) ne sont pas concluants mais ne permettent pas de suspecter une activité de perturbation endocrinienne. De plus, les données de pénétration percutanée suggèrent que les parabènes ayant des chaînes latérales plus courtes sont moins biodisponibles et ont une activité endocrinienne plus faible. Les seuls parabènes utilisés en cosmétique ont des chaînes latérales contenant 1 à 4 atomes de carbone : méthylparabène < éthylparabène < propylparabène < butylparabène). C'est pourquoi la sécurité d'emploi des parabènes est analysée substance par substance. Le butylparabène, le méthylparabène et le propylparabène font partie des 28 substances suspectées d'être des perturbateurs endocriniens, qui sont en cours de ré-évaluation par des experts européens afin d'analyser toute nouvelle donnée sur leur activité endocrinienne potentielle.

Le propylparabène a déjà été évalué et considéré comme sûr aux faibles concentrations auxquelles il est utilisé dans les cosmétiques. L'évaluation est difficile car les résultats in vivo ne sont pas concluants (1).

En 2023, les experts européens ont estimé que l'utilisation de Butylparaben comme conservateur dans les produits cosmétiques à des concentrations allant jusqu'à 0,14 % est sans danger (2).

Les experts européens estiment dans leur évaluation de 2023 (i) que le méthylparabène est sans danger lorsqu'il est utilisé comme conservateur dans les produits cosmétiques jusqu'à une concentration maximale de 0,4% lorsqu'il est utilisé seul et jusqu'à 0,8 % pour les mélanges d'esters.

D'autres études sont en cours au niveau européen pour clarifier cette question. Il convient de mentionner que des essais in vitro suffisamment sensibles ont permis d'identifier l'activité endocrinienne de certains ingrédients du soja (isoflavones), alors que les experts scientifiques et réglementaires n'ont pas exprimé d'inquiétude quant à la sécurité de l'ingestion d'aliments à base de soja.

La sécurité d’emploi des parabènes a été évaluée en appliquant le scénario le plus drastique (« worst case scenario », c’est-à-dire que les valeurs d’exposition et d’absorption cutanée les plus hautes sont considérées, alors que la valeur de dose sans effet la plus basse est utilisée). Les experts (européens et américains) estiment que les parabènes sont sûrs d’utilisation dans les produits cosmétiques aux concentrations autorisées.

L'essentiel à retenir

Comme tous les conservateurs, les parabènes sont très encadrés par la réglementation européenne. Les parabènes actuellement autorisés dans les produits cosmétiques sont considérés comme sûrs d’utilisation par plusieurs comités d’experts. Des études complémentaires sont en cours au niveau européen afin de statuer définitivement sur leur potentiel effet perturbateur endocrinien.

Sources :

(1) Les données in vitro permettent d’identifier un mécanisme d’action. Pour savoir si ce mécanisme à un effet sur un organisme vivant, on réalise des études in vivo.
(2) Avis du Comité Scientifique Européen pour la Sécurité des Consommateurs
a. SCCP/0873/05 : http://old.iss.it/binary/inte/cont/paraben.1127309343.pdf ;
b. Extended Opinion on Parabens, underarm cosmetics, and breast cancer, SCCP/0874/05 2005 : http://www.alegesanatos.ro/dbimg/files/Parabens.pdf
c. SCCP/1017/06 : https://ec.europa.eu/health/ph_risk/committees/04_sccp/docs/sccp_o_074.pdf ;
d. SCCP/1183/08 ;
https://ec.europa.eu/health/archive/ph_risk/committees/04_sccp/docs/sccp_o_138.pdf
e. SCCS/1348/10 :
https://ec.europa.eu/health/sites/health/files/scientific_committees/consumer_safety/docs/sccs_o_041.pdf
f. “Clarification on Opinion SCCS/1348/10 in the light of the Danish clause of safeguard banning the use of parabens in cosmetic products intended for children under three years of age”, adopted on 10 October 2011 ; SCCS/1446/11 (10 octobre 2011) ;
https://ec.europa.eu/health/sites/health/files/scientific_committees/consumer_safety/docs/sccs_o_069.pdf
g. SCCS/1514/13 (2013) : https://ec.europa.eu/health/sites/health/files/scientific_committees/consumer_safety/docs/sccs_o_132.pdf
h. SCCS/1651/23 (2023) https://health.ec.europa.eu/system/files/2023-11/sccs_o_275.pdf
i. SCCS/1552/23 (2023) : https://health.ec.europa.eu/document/download/eb3192aa-089c-4fcf-8cac-b34892dd0b3e_en?filename=sccs_o_276_final.pdf
(3) Cosmetic Ingredient Review (CIR) : Amended Safety Assessment of Parabens as Used in Cosmetics (2020) https://journals.sagepub.com/doi/pdf/10.1177/1091581820925001
(4) National Institute for Public Health and the Environment (RIVM report 2017-0028) : Exposure to and toxicity of methyl-, ethyl- and propyl paraben
(https://www.rivm.nl/bibliotheek/rapporten/2017-0028.pdf)

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