Bien-être animal

Tests sur animaux : la Chine va franchir une étape décisive pour les tests effectués par ses autorités sur les produits cosmétiques importés

Les entreprises cosmétiques ont collaboré étroitement avec les autorités sanitaires françaises pour que ces dernières soient en mesure de délivrer au plus tôt le certificat exigé par les autorités chinoises.

Les autorités chinoises ont décidé de ne prochainement plus tester sur les animaux les produits cosmétiques « ordinaires » importés en Chine. Ceci à condition que les fabricants présentent un certificat de conformité aux bonnes pratiques de fabrication du site de production délivré par leurs autorités nationales compétentes, ainsi qu’une évaluation de la sécurité des produits.

Grâce à la mobilisation des entreprises cosmétiques et de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé), l’autorité sanitaire compétente, la France est maintenant en mesure de délivrer ce certificat. 

Cette avancée décisive s’inscrit dans la continuité des efforts du secteur pour accompagner la Chine dans l’abandon total des tests sur animaux des produits cosmétiques, qui sont déjà interdits en France, comme dans le reste de l’Union Européenne, depuis 2004. Les tests encore exigés sont effectués par des laboratoires agréés par les autorités chinoises, sur leur territoire, et en aucun cas par les fabricants.

Une nouvelle étape décisive et très attendue

Le secteur cosmétique s’est engagé de longue date afin de faire reconnaître les méthodes alternatives aux tests sur les animaux, et de faire évoluer les réglementations étrangères vers une élimination totale et définitive de ces tests.

Depuis juin 2014, les tests sur les animaux n’étaient plus exigés pour certains produits fabriqués et commercialisés en Chine (shampooings, gels douche, maquillage) tandis que les cosmétiques à usage "spécial", comme les colorants capillaires, ainsi que la totalité des produits cosmétiques importés, restaient concernés par les tests sur animaux.

Aujourd’hui, une nouvelle étape est franchie, puisque l’ensemble des produits cosmétiques « ordinaires » importés en Chine pourront, eux aussi, être exemptés à leur arrivée sur le territoire de tests sur les animaux, à condition de présenter un certificat de conformité aux Bonnes Pratiques de Fabrication et une évaluation de la sécurité. 

Cette réglementation n’est pas encore publiée, néanmoins les autorités françaises se sont mises en situation de pouvoir fournir les éléments nécessaires pour appliquer ces nouvelles mesures dès leur entrée en vigueur.

En France, c’est l’ANSM qui va délivrer le certificat aux sites qui fabriquent ces produits. Depuis le 12 janvier 2021, l'ANSM a mis en ligne une plateforme dédiée permettant de télécharger les documents nécessaires pour l'obtention de ce certificat.

« Nous nous réjouissons de cette avancée, qui vient récompenser plusieurs années d’efforts en vue de l’abandon total et définitif des tests sur animaux dans le monde, commente Patrick O’Quin, président de la FEBEA. Le secteur cosmétique est le seul à avoir totalement interdit, en Europe, les tests sur les animaux, et nous sommes heureux de continuer à faire évoluer la réglementation dans d’autres parties du monde. Cette réglementation permettra également aux entreprises cosmétiques françaises d’exporter dans de nouvelles conditions en Chine. Ce pays est aujourd’hui notre deuxième partenaire commercial. »

Développer des méthodes alternatives aux tests sur les animaux : le rôle précurseur de la cosmétique

Depuis plus de 30 ans, soit bien avant l'entrée en vigueur de l'interdiction des tests sur animaux au sein de l'Union européenne, les entreprises cosmétiques développent des méthodes alternatives à l’expérimentation animale. A ce jour, plus de 200 méthodes alternatives à la recherche animale ont été développées et validées par l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques »). Ces méthodes, développées par le secteur, apportent de réelles avancées scientifiques. Leurs applications vont au-delà de l'utilisation par les entreprises cosmétiques, puisque la médecine ou d’autres secteurs les utilisent désormais également.

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