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Applications cosmétiques : la FEBEA appelle à la transparence et à la rigueur scientifique

La FEBEA tient à faire le point concernant certaines informations erronées qui ont pu être véhiculées auprès des consommateurs sur les produits cosmétiques.

Faisant suite à la récente publication par l’UFC-Que Choisir de la nouvelle version de l’application QuelCosmetic, et face à la multiplication d’applications de même type (Yuka, CleanBeauty, Inci beauty, cosmethics) ces derniers mois, la Fédération des entreprises de la Beauté (FEBEA) tient à faire le point concernant certaines informations erronées qui ont pu être véhiculées auprès des consommateurs sur les catégories des produits cosmétiques (maquillage, soins, produits d’hygiène courante, produits capillaires, eaux de toilette et parfums).
 

La FEBEA souligne que nombre d'informations figurant dans les applications sont à ce jour erronées, obsolètes, partielles voire inappropriées, ou reposent sur des bases sans fondement scientifique robuste et/ou sur des algorithmes inappropriés. D’ailleurs, comme de nombreux consommateurs l’ont remarqué, les applications se contredisent souvent entre elles sur les mêmes sujets, entretenant ainsi une confusion qui porte préjudice à l'information, à la sécurité et à la santé de l’ensemble de la population.
 

La FEBEA rappelle ainsi à l’ensemble des éditeurs d’applications que, comme elle en a déjà fait la proposition, elle est tout à fait disposée à les rencontrer dès que possible afin de statuer sur des méthodologies d’analyse ôtant tout doute et suspicion non prouvée d’un point de vue réglementaire, poursuivant l'objectif commun d’aider les consommateurs à faire un choix et une utilisation éclairés des produits cosmétiques.

La FEBEA constate :

  • Des qualifications d’ingrédients dénigrantes et des classements de produits selon une méthodologie qui ignore que la sécurité de chaque produit est rigoureusement évaluée et qu’il n'est mis sur le marché que s’il est sûr pour la santé du consommateur.
  • Des classifications absurdes susceptibles d’induire – entre autres choses - le mésusage de produits par des populations pour lesquelles certains produits sont interdits.
  • Des incohérences dans les qualifications des ingrédients utilisés dans plusieurs produits. Une même application n’attribue pas la même note à un ingrédient d’un produit à un autre.
     

Des données obsolètes qui questionnent sur la fiabilité des bases de données utilisées :

  • La liste des ingrédients du produit indiquée par l’application peut être différente de la liste des ingrédients inscrite sur l’emballage du produit dont le code-barres vient d’être scanné ! En effet, le code-barres n’est pas l’outil pertinent pour accéder à la composition du produit.
  • Des informations dont on peut raisonnablement douter de l’objectivité lorsqu’elles sont mises à disposition par des applications qui proposent des services premium payants ou redirigent vers des sites marchands où sont proposées d’autres marques de cosmétiques en alternative aux produits critiqués du fait de leur composition.
     

La FEBEA rappelle que :

  • Un produit cosmétique n’est mis sur le marché que si l’évaluation préalable de chacun de ses ingrédients et du produit fini a permis de vérifier que le produit est sûr pour la santé du consommateur dans les conditions normales d’utilisation.
  • Qu’ils soient d’origine naturelle ou synthétique, les ingrédients utilisés dans les cosmétiques font l’objet :
    • (I) d’autorisation préalable pour certains ingrédients spécifiques (filtres de protection solaire, colorants et conservateurs) ;
    • (II) de restriction (concentration maximale autorisée)
    • (III) d’interdiction suite à l’évaluation faite par le comité européen chargé de la Sécurité des consommateurs (CSSC), par exemple : un ingrédient dont l'inhalation présente un risque est interdit dans les produits en spray.
  • Les ingrédients sont évalués en tenant compte de leur concentration, de leur usage prévisible et des risques pour chacune des populations concernées (enfants, personnes fragilisées, etc.)

Pour cette raison, il ne peut pas y avoir de perturbateur endocrinien avéré dans un produit cosmétique, et les produits destinés aux enfants en bas âge sont évalués selon des critères spécifiques.

  • Les produits cosmétiques mis sur le marché, dans le strict respect des réglementations européennes et nationales ne sont donc en aucun cas à risque, ni dangereux quelle que soit la population à laquelle ils sont destinés.
  • Cette réglementation qui encadre strictement la fabrication et la commercialisation des produits cosmétiques en Europe, est reconnue pour être la plus rigoureuse au monde et la plus protectrice des consommateurs.

Sous couvert de décrypter la composition des produits, les éditeurs de ces applications stigmatisent certains ingrédients qui seraient, selon eux, « à risque », « indésirables ». Leur utilisation dans la composition d’un cosmétique entraine son classement dans les produits « à risque ». Ces partis pris, sans fondement scientifique robuste, alimentent la controverse et l’anxiété des consommateurs.
La FEBEA rappelle enfin qu’elle se positionne comme une force de proposition pour aider les consommateurs à y voir plus clair sur la base d’informations solides et vérifiées. C’est pourquoi, la FEBEA s’engage également dans une démarche d’ouverture et organise à destination des media un "atelier presse" le 23 octobre prochain.

La FEBEA – Fédération des Entreprises de la Beauté, est le Syndicat professionnel des entreprises de beauté et de bien-être (parfumerie, cosmétiques, produits d'hygiène, de toilette, produits capillaires). Elle rassemble plus de 350 entreprises, dont 82% de TPE et PME.
 

Paris le 19 octobre 2018