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VOS QUESTIONS SUR LES COSMÉTIQUES
Allégations "sans"
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Pourquoi certaines allégations « sans » disparaissent à partir du 1er juillet 2019 ?
La Commission européenne a procédé à un contrôle de la publicité des produits cosmétiques en Europe et a constaté la prolifération d’allégations mettant en avant « sans parabène », « sans phenoxyéthanol », « sans triclosan »...
La Commission européenne considère que ces publicités sont dénigrantes et a donc souhaité les faire disparaître. Resteront seulement les mentions vraiment utiles à des populations spécifiques, comme par exemple « sans alcool » pour les bains de bouche destinés à toute la famille.
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Cette nouvelle réglementation va-t-elle dans le bon sens ?
Cette évolution se fait dans l’intérêt du consommateur puisqu’elle lui permet de savoir ce qu’il y a dans le produit et non pas ce qu’on a enlevé. Elle permet également d’arrêter de faire croire qu’il existe des ingrédients dangereux et de de privilégier l’information sur les ingrédients présents dans les produits.
Le bénéfice concret pour le consommateur, c’est une meilleure clarté sur les produits, sur les preuves qui sont avancées et sur les tests consommateurs qui sont menés.
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Face à cette nouvelle réglementation, l’achat d’un produit cosmétique ne risque-t-il pas de devenir un casse-tête ?
Au contraire, cette nouvelle réglementation permet d’apporter davantage visibilité à tous les consommateurs qui n’ont pas l’obligation d’éviter un ingrédient.
Si on prend l’exemple de la paraffine, celle-ci est seulement contre-indiquée en cas d’acné. On peut prendre l’exemple aussi du parfum que l’on évitera seulement chez les sujets allergiques.
En supprimant les mentions « sans », on ne noie plus le consommateur sous une montagne d’informations. On va communiquer positivement et on va lui donner des informations utiles.
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Le consommateur a-t-il la garantie que la composition des produits ne va pas changer ?
Les produits n’ont aucune raison de changer. Ce n’est pas parce que la présentation du produit est différente que la composition va être différente. Changer une formule cosmétique est très compliqué : pour créer une formule, on cherche à obtenir un résultat très précis, un mélange d’ingrédients qui va convenir à chaque consommateur. En conclusion, l’arrêt des allégations « sans » va permettre au consommateur de se recentrer sur le produit.
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Face à cette nouvelle réglementation, quelle attitude doivent adopter les personnes allergiques ?
Les personnes allergiques peuvent être totalement rassurées car même si la mention disparait d’un produit, sa composition ne change pas et le produit qu’elles ont l’habitude d’utiliser sera toléré exactement de la même façon.
En ce qui concerne l’allégation « hypoallergénique », celle-ci ne va pas disparaitre : elle va simplement devenir plus rare car les conditions de son utilisation vont devenir plus strictes, afin d’éviter de donner au consommateur l’impression que le produit est sans risque d’allergie.
Actuellement la mention « hypoallergénique » figure sur tous les produits cosmétiques qui ne contiennent pas de substances réputées pour être un allergène. Désormais, pour afficher cette mention, le taux de tolérance de tous les ingrédients devra être évalué, et pas seulement des ingrédients réputés allergènes.
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Comment faire si l’emballage ne répond pas à toutes les questions ?
Il ne faut pas hésiter à se référer au fabriquant lui-même, par le biais du service consommateur ou sur son site internet. On peut également se tourner vers la FEBEA qui va met à destination du public dès le 1er juillet 2019, une base de données avec un très grand nombre d’ingrédients ce qui va leur permettre de mieux comprendre la composition des produits qu’ils utilisent quotidiennement.
Bien-être animal
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Les tests sur les animaux sont-ils autorisés dans le secteur cosmétique au sein de l'Union Européenne ?
Non. Depuis 2004, l'Union Européenne interdit d'avoir recours à l'expérimentation animale pour les produits cosmétiques.
Il existe deux types d’interdiction au sein de l’Union européenne l’une portant sur le produit fini (interdiction en 2004) et l’autre sur les ingrédients (interdiction en 2009).
Les entreprises ne peuvent donc plus utiliser les données issues de l’expérimentation animale pour établir les évaluations de la sécurité obligatoires pour la commercialisation d’un produit cosmétique au sein de l’Union européenne. Elles développent ainsi des méthodes alternatives pour apporter les données exigées par la réglementation.
Depuis plus de 30 ans, soit bien avant l'entrée en vigueur de l'interdiction des tests sur animaux au sein de l'Union européenne, les entreprises cosmétiques développent des méthodes alternatives à l’expérimentation sur l’animal de laboratoire. Les entreprises sont associées aux Universités dans le cadre de consortiums de recherches européens et mondiaux afin de développer des tests de sécurité. Les méthodes une fois développées doivent être reconnues et enregistrées par l'OCDE.
A noter : Le secteur cosmétique est le seul à interdire les tests sur animaux.
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Des produits cosmétiques contenant des ingrédients testés sur les animaux sont-ils encore vendus au sein de l'Union européenne ?
L’interdiction totale de l’expérimentation animale en cosmétique est entrée en vigueur en mars 2013. La réalisation de tests sur les produits ou les ingrédients cosmétiques sur l'animal pour obtenir des données utilisées pour la mise sur le marché de la cosmétique est devenue illégale.
Les entreprises ne peuvent pas utiliser les données issues de l’expérimentation animale après 2013 pour établir les évaluations de la sécurité obligatoires pour la commercialisation d’un produit cosmétique au sein de l’Union européenne. Les données qui ont été collectées avant l'entrée en vigueur de cette interdiction ou qui ont été générées pour d'autres secteurs dans le cadre de REACh (biocides par exemple) peuvent être utilisées pour répondre aux exigences réglementaires.
Le secteur cosmétique est le seul à interdire les tests sur animaux.
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Les marques pratiquent-elles des tests sur animaux en dehors de l'Union européenne ?
Certains pays comme la Chine, mènent des tests sur les produits finis importés avant d'autoriser leur commercialisation. Ces tests sont conduits par les Etats concernés dans les laboratoires agréés et portent sur les produits finis.
Les entreprises cosmétiques, à titre individuel, via Cosmetics Europe (Association européenne des fabricants de produits cosmétiques), ainsi qu’avec la Commission européenne, travaillent activement auprès des pays qui exigent encore de recourir aux tests sur animaux afin de faire reconnaitre les méthodes alternatives et faire évoluer les réglementations cosmétiques vers une élimination totale et définitive des tests sur animaux.
Ces efforts portent leurs fruits. Par exemple, depuis juin 2014, certains produits fabriqués et commercialisés en Chine comme les shampooings, les gels douche ou le maquillage ne sont plus testés sur les animaux. Seuls les cosmétiques à usage "spécial", comme les colorants capillaires et les écrans solaires, sont encore concernés.
Les entreprises maintiennent leurs efforts.
A savoir ! Aucune donnée issue de l’expérimentation animale depuis 2013 ne peut être utilisée dans l'évaluation de la sécurité de nouveaux ingrédients cosmétiques au sein de l'Union européenne. De même, la Cour de Justice a rappelé, dans son arrêt du 21 septembre 2016, que les données issues d'expérimentations sur l'animal de laboratoire effectuées sur des ingrédients cosmétiques en dehors de l'Union européenne, ne pouvaient être utilisées pour se conformer aux exigences européennes en termes de sécurité des produits et des ingrédients.
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Les méthodes alternatives, qu'est-ce que c'est ?
Selon la réglementation, une méthode alternative en recherche animale améliore, réduit ou supprime l'usage d'animaux de laboratoire. En cosmétique, les méthodes alternatives développées sont les méthodes dites substitutives, c'est-à-dire supprimant complètement le recours à l'animal de laboratoire.
Bien que le développement des méthodes substitutives soit un processus particulièrement long et couteux, le secteur cosmétique a été pionnier dans ce domaine et finance de nombreux travaux de la communauté scientifique.
De plus, le secteur cosmétique a financé avec la Commission européenne le projet de recherche SEURAT-1, un projet de plus de 50 millions d'euros et il contribue à deux nouvelles initiatives, les programmes de recherche LRSS (Cosmetics Europe Long Range Science Strategy) et le consortium EU-ToxRisk qui regroupe plus de 39 organisations européennes.
Des outils prometteurs sont ainsi en cours de développement, comme la culture de peau, grâce à laquelle il est possible de reconstituer des tissus humains artificiels, ou l'utilisation de modèles informatiques pour prévoir les propriétés irritantes de nouvelles substances.
A ce jour, plus de 200 méthodes alternatives à la recherche animale ont été développées et validées par l’OCDE (l’Organisation pour la coopération et le développement économiques). Ces méthodes développées par le secteur sont de réelles avancées scientifiques dont les applications vont au-delà de l'utilisation par les entreprises cosmétiques puisqu'elles sont également utilisées par la médecine ou par d'autres secteurs !
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L'allégation "non-testé sur les animaux" ou le logo "Cruelty free" sont-ils fiables ?
Etant donné que l’interdiction de l’expérimentation animale s’applique de manière égale à tous les produits cosmétiques sur le marché de l’Union européenne et que l'on ne peut pas se prévaloir de respecter la loi, les revendications sur l’absence de test sur animaux ne sont pas autorisées.
Les entreprises peuvent néanmoins valoriser leurs actions ou leurs engagements plus spécifiques qu'elles ont engagées concernant la cause animale !
Enfin, l'utilisation de logos tels que "Cruelty Free" représentant un lapin en mouvement, nécessite de formuler une demande auprès d'organismes privés et de répondre au cahier des charges. Ce logo n'est ni obligatoire ni nécessaire pour garantir et attester le respect des lois en vigueur.
Blanchiment de la peau
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Puis-je utiliser une crème contre l’eczéma pour blanchir ma peau ?
Les crèmes à la cortisone qui soignent certaines maladies de peau graves comme l’eczéma ou le psoriasis sont des médicaments et pas des produits cosmétiques. Ces médicaments ne sont prescrits que pour certaines maladies, à des doses précises, pendant des durées très limitées et en fonction de chaque cas. L’utilisation de ces médicaments en tant que produit cosmétique est un détournement dangereux de l’utilisation prescrite par votre médecin et doit être strictement interdite.
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Comment être certaine que mon produit soit conforme et sûr ?
Les produits cosmétiques éclaircissants authentiques, vendus légalement sur le territoire français, ne présentent aucun danger d’utilisation: ils sont soumis à une réglementation très stricte et font l’objet de nombreux contrôles avant et après leur mise sur le marché. Tous les produits en vente chez les distributeurs agréés (GMS, pharmacies, magasins spécialisés, sites web référencés…) sont donc parfaitement conformes et sûrs. N’achetez jamais rien dans la rue, dans des boutiques obscures ou sur des sites peu sérieux. Et n’hésitez pas à contacter un médecin si vous avez un doute sur votre produit, car l’utilisation d’une crème non conforme peut avoir des effets nocifs.
Coloration des cheveux
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Qu’est-ce que la PPD ?
La PPD (paraphénylènediamine) est un colorant capillaire utilisé par les fabricants de cosmétiques. L’utilisation de la PPD dans les produits de coloration capillaire permanente est nécessaire. Elle est indispensable pour la plupart des teintes.
La PPD est une substance allergisante dont les effets sont connus. Une personne allergique à la PPD ne doit pas utiliser de coloration capillaire permanente contenant cet ingrédient. Par ailleurs, les personnes qui ont fait une réaction allergique à un tatouage temporaire au « henné noir » contenant de la PPD ne doivent pas utiliser de coloration capillaire permanente.
L’utilisation de la PPD est très réglementée. Sa concentration est limitée à 2% dans la composition des colorations capillaires permanentes. La PPD n’est autorisée que dans les colorations capillaires permanentes et il n’est pas autorisé de réaliser des colorations capillaires avant l’âge de 16 ans.
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La PPD est-elle allergisante ?
Oui. La PPD est un produit allergisant dont les effets sur les personnes allergiques sont connus. Environ 1% de la population française est allergique à la PPD. Ces personnes allergiques à la PPD ne doivent pas utiliser de coloration capillaire permanente. De même, les personnes qui ont déjà fait une réaction à un tatouage temporaire au « henné noir » contenant de la PPD, ne doivent pas utiliser de coloration capillaire permanente.
Les fabricants font des efforts en continu pour réduire le risque d’allergies à la PPD. Ils ont fortement diminué la concentration en PPD dans les produits de coloration capillaire, de 6% à 2% en 10 ans, afin de diminuer l’exposition de la population à cet ingrédient.
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Pourquoi vendre des produits contenant un ingrédient qui provoque des allergies ?
Une réaction allergique correspond avant tout à une réaction individuelle d’hypersensibilité à une substance. Cette réaction individuelle se gère par l’information et l’éducation.
Les fabricants de produits de coloration capillaire utilisent de la PPD car elle est très efficace. Elle répond à la demande d’une grande partie de la population, qui se teint les cheveux. Des consignes d’utilisation sont obligatoirement indiquées sur ces produits. Les personnes qui sont allergiques à la PPD ne doivent en aucun cas utiliser de coloration capillaire permanente en contenant.
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Pourquoi ne pas appliquer le principe de précaution face aux nombreux cas d’allergies dues à la PDD ?
On ne peut pas appliquer le principe de précaution puisque les effets de la PPD sont connus. En revanche, il convient de faire de la prévention afin que les personnes hypersensibles à la PPD évitent de s’exposer à cette substance.
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Pourquoi ne pas remplacer la PPD par un colorant naturel ?
Les colorants naturels ne permettent pas de colorer les cheveux de façon permanente, car leurs effets s’estompent à chaque lavage. La PPD permet de réaliser une coloration permanente, dont seule la pousse des cheveux entraine une modification. L’utilisation de la PPD dans la composition des colorations capillaires permanentes est indispensable pour la majorité des teintes.
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Comment savoir si la coloration capillaire que j’utilise contient de la PPD ?
Si les produits que vous utilisez contiennent de la PPD, le nom p-Phenylenediamine doit apparaitre en toutes lettres sur l’étiquette du produit.
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Quelles précautions dois-je prendre lorsque je me colore les cheveux à la maison ?
Pour utiliser son produit de coloration capillaire en toute sécurité, il est important de bien suivre les recommandations des fabricants. Par exemple, pour vérifier que vous n’êtes pas allergique, il est recommandé d'effectuer systématiquement un test de sensibilité cutanée 48 heures avant d’appliquer la coloration. Achetez votre produit suffisamment à l’avance et respectez rigoureusement le mode d’emploi chaque fois que vous voulez vous colorer les cheveux.
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Certains disent que la PPD aurait une action induisant de possibles cancers du sein. Qu’en est-il ?
C'est faux. Aucune étude scientifique ne démontre de lien de cause à effet entre l’utilisation de PPD et le risque de développer ce type de maladie.
Conservateurs
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Qu'est-ce qu'un conservateur ?
Les agents conservateurs dans l’Union européeenne : qu'est-ce qu'un conservateur ? Pourquoi utiliser des agents conservateurs ? Quel est le rôle de la Commission européenne ?
Retrouvez l'intégralité des réponses à ces questions à travers l'infographie publiée par la Commission européenne en téléchargement ci-dessous.
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Pourquoi ajouter des parabènes dans les produits cosmétiques?
Les parabènes sont une famille de conservateurs utilisés pour leurs propriétés antibactérienne et antifongique.
Les parabènes sont des substances présentes dans la nature et copiées par l’homme. Certains végétaux et notamment les fruits rouges contiennent des parabènes.
Les parabènes utilisés dans l’industrie cosmétique sont connus depuis plus de 50 ans. Ce sont des conservateurs efficaces et peu allergisants. Ils sont ajoutés dans les produits cosmétiques pour les empêcher de se détériorer. Sans agent conservateur, les produits cosmétiques pourraient être contaminés et présenter un risque infectieux.
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Certains disent que les parabènes ont une action sur les récepteurs hormonaux, induisant de possibles troubles de la fertilité ou le cancer du sein. Qu’en est-il ?
C’est faux. Aucune étude scientifique ne corrobore ce résultat et leur action sur les récepteurs hormonaux est bien plus faible que celle des œstrogènes. Les parabènes utilisés par les fabricants de cosmétiques n’entrainent pas de cancer du sein.
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Mais alors, pourquoi sont-ils interdits dans les produits pour bébés ? Il doit bien y avoir une raison…
Certains parabènes sont interdits dans les produits sans rinçage destinés à être appliqués sur la zone du siège des enfants de moins de trois ans. Les fesses des bébés sont rarement à l’air libre et souvent irritées et on ne sait pas mesurer la pénétration du produit dans ces conditions particulières.
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Les parabènes sont-ils des perturbateurs endocriniens ?
Les parabènes utilisés dans l’industrie cosmétique sont totalement sûrs et ne sont pas des perturbateurs endocriniens. Sont interdits dans les produits cosmétiques : les parabènes qui sont des perturbateurs endocriniens avérés ou pour lesquels il manque des données scientifiques.
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Comment savoir si les produits cosmétiques que j’utilise contiennent des parabènes ?
Si les produits que vous utilisez contiennent des parabènes, le nom du parabène utilisé figure sur l’étiquetage du produit dans la liste des ingrédients.
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Que penser des produits sans parabènes ? S’agit-il d’un simple argument marketing ?
Il existe une variété de produits utilisant différents conservateurs afin de permettre aux consommateurs d’avoir le choix. Tous les conservateurs ne sont pas des parabènes.
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Pourquoi utiliser du phénoxyéthanol dans les produits cosmétiques ?
Le phénoxyéthanol est un conservateur utilisé par les fabricants de cosmétiques pour ses propriétés anti microbiennes.
C’est un conservateur efficace. Il est ajouté dans les produits cosmétiques pour les empêcher de se détériorer. Sans agent conservateur, les produits cosmétiques pourraient être contaminés et présenter un risque infectieux.
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L’ANSM* déconseille l’utilisation du phénoxyéthanol dans les lingettes pour bébés. Est-il vrai que ce produit est suspecté d'être toxique au niveau du développement et de la reproduction ?
C’est faux. Les conclusions de l’évaluation de l’ANSM ont été démenties par le CSSC* qui a considéré - dans son avis final sur le phénoxyéthanol du 6 octobre 2016 - que le phénoxyéthanol utilisé à 1% en tant que conservateur dans les produits cosmétiques est sûr pour la santé, quel que soit le groupe d’âge.
*ANSM : Agence Nationale de la Sécurité du Médicament et des produits de santé
*CSSC : Comité Scientifique pour la Sécurité du Consommateur (organisme européen)Pour aller plus loin, consultez l’avis du CSSC sur le phénoxyéthanol du 6 octobre 2016
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Le phénoxyéthanol est-il un perturbateur endocrinien ?
Non. Aucun élément n’a montré une action sur le système hormonal. Le phénoxyéthanol a fait l’objet de nombreux tests et études concernant son innocuité depuis plusieurs décennies.
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Le phénoxyéthanol est-il allergisant ?
Le phénoxyéthanol utilisé par les fabricants de cosmétiques n’est pas plus allergisant qu’un autre produit. Certaines personnes peuvent y être allergiques mais cela est très rare. Le CSSC considère que le phénoxyéthanol utilisé à une concentration de 1% dans les produits cosmétiques est sûr pour la santé, quel que soit le groupe d’âge.
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Comment savoir si les produits cosmétiques que j’utilise contiennent du phénoxyéthanol ?
Si les produits que vous utilisez contiennent du phénoxyéthanol, le nom « Phenoxyethanol » doit apparaitre en toutes lettres sur l’étiquetage du produit dans la liste des ingrédients.
Contrefaçon et cyber contrefaçon
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Quels sont les risques à utiliser un produit contrefait ?
En achetant un produit contrefait, vous prenez d’abord un risque pour votre santé : un produit cosmétique non contrôlé peut être composé d’ingrédients de mauvaise qualité, voire interdits par la réglementation. Il peut être dangereux pour la peau et provoquer une allergie, aucun test dermatologique n’étant effectué et aucune information sur les allergènes ne figurant sur le packaging. Acheter un produit contrefait est aussi un délit pénal qui vous expose à des sanctions financières et des peines de prison.
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Quelle(s) précaution(s) prendre quand on achète sur Internet ?
Quand vous achetez sur Internet, commencez par utiliser un moteur de recherche pour vous renseigner : de nombreux blogs et forums vous alerteront si le site n’est pas sérieux. Adoptez ensuite plusieurs réflexes avant d’acheter : ne faites pas confiance aux photos des produits, lisez attentivement les textes de présentation des produits (attention aux termes "générique", "imitation " ou "fond de cuve" ) et méfiez-vous du prix affiché s’il est trop bas (les produits contrefaits sont souvent vendus moins chers pour attirer le consommateur).
Cosmétovigilance
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Qu’est-ce que la cosmétovigilance ?
Il s’agit de l’équivalent en cosmétique du principe de pharmacovigilance qui s’applique pour les médicaments. Cela consiste à surveiller les éventuels effets secondaires nocifs d'un produit cosmétique.
La règlementation sur les produits cosmétiques prévoit la communication des effets indésirables graves survenus suite à l’utilisation de produits cosmétiques. La personne responsable, le distributeur et les professionnels de santé doivent déclarer sans délai à l’autorité en charge des questions de santé (ANSM) tous les effets indésirables graves dont ils ont connaissance, y compris ceux susceptibles de résulter d’un mésusage.
Qu’ils soient particuliers consommateurs ou professionnels, les utilisateurs de produits cosmétiques sont vivement encouragés à déclarer les effets indésirables qu’ils rencontrent, y compris lorsque ces effets résultent d’un mésusage.
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Est-ce que les allergies aux produits cosmétiques augmentent ?
Aujourd’hui, nous constatons que les allergies sont de plus en plus fréquentes au sein de la population sans que l’on sache vraiment pourquoi car nous ne disposons pas de données fiables et précises sur les allergies de manière globale. Ce que l’on sait, c’est que les allergies que l’on observe sont principalement des allergies respiratoires et non cutanées.
En outre, il faut rappeler qu’une réaction allergique correspond avant tout à une réaction individuelle d’hypersensibilité à une substance. Cette réaction individuelle se gère par l’information et l’éducation.
Une des substances les plus allergisantes utilisées en cosmétique est la PPD. Elle est essentiellement utilisée en coloration capillaire. Les fabricants surveillent de très près les allergies à la PPD en augmentation, il y a quelques années, en raison de la multiplication des tatouages éphémères dit au « henné noir » qui en réalité contenaient de la PPD. Ainsi, la PPD est une substance allergisante dont les effets sur les personnes allergiques sont connus. Environ 1% de la population européenne est allergique à la PPD.
De manière plus générale, plus l’exposition de la population à une substance augmente, plus les allergies à cette substance augmentent également. Par exemple, la disparition de plusieurs parabènes dans la composition des produits cosmétiques depuis 2015 a entrainé une baisse importante des allergies aux parabènes. Il convient donc d'éviter d'exposer la population à la même substance dans différents produits, par exemple d'éviter d'utiliser le même conservateur non seulement dans les produits cosmétiques, mais également dans les produits ménagers et les peintures par exemple, car ce faisant on augmente considérablement le risque d'allergie.
La réglementation relative aux cosmétiques oblige les fabricants à indiquer sur l’étiquette les 26 substances allergènes de parfumerie listées dans l’Annexe III du Règlement Cosmétique européen. Mais l'allergie aux produits cosmétiques, et notamment l'allergie au parfum, reste rare.
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Que faut-il faire en cas d’effet indésirable ?
En cas d’effet indésirable grave, il faut impérativement prendre contact avec le fabricant et consulter un médecin au plus vite.
Etiquetage du produit
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Les étiquettes des cosmétiques sont parfois difficiles à lire avec des caractères minuscules et/ou des couleurs inadaptées ce qui empêche trop souvent de déchiffrer les listes d'ingrédients. Pourquoi les fabricants entretiennent-ils ce flou ?
Les fabricants de produits cosmétiques adhérents à la FEBEA condamnent tout étiquetage trompeur ou volontairement illisible et encouragent les bonnes pratiques en la matière. En effet, plusieurs systèmes permettent de mettre en place un étiquetage clair et respectueux des mentions obligatoires notamment par le biais d’étiquettes dépliantes...
Les fabricants doivent impérativement mentionner un certain nombre d’informations essentielles comme les précautions d’emploi et la date de durabilité minimale (DDM) ou la période après ouverture (PAO), ce qui peut parfois être compliqué sur les produits les plus petits comme les vernis ou les crayons.
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Pourquoi utilise-t-on des noms scientifiques pour la liste des ingrédients ?
Les noms des ingrédients mentionnés sur les emballages sont dénommés selon les termes d’un dictionnaire appelé INCI (International Nomenclature of Cosmetic Ingredients) qui est utilisé dans tous les pays et qui est obligatoire au sein de l’Union européenne. Cette nomenclature scientifique permet de connaitre la composition exacte des produits (plantes et molécules utilisées) où que l’on soit dans le monde et de pouvoir ainsi identifier rapidement si le produit contient une substance à laquelle on est allergique.
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Justement, pourquoi l’étiquetage des produits cosmétiques est approximatif ? Il n’y a pas d’obligations légales en la matière ?
L’étiquetage des produits cosmétiques est très précis. Il est strictement encadré par l’article 19 du Règlement Cosmétique Européen, qui définit les informations obligatoires qui doivent être imprimées sur le produit « en caractères indélébiles, facilement lisibles et visibles ». Ainsi, il y a 8 rubriques obligatoirement présentes sur une étiquette cosmétique :
- Nom et adresse de la Personne Responsable
- Pays d’origine si le produit est importé
- Contenance en poids (en grammes) ou en volume (en millilitres)
- Selon la durabilité du produit : la mention « à utiliser de préférence avant … » ou la Période après ouverture (PAO)
- Précautions particulières d’emploi et avertissements (exemple : éviter le contact avec les yeux)
- Numéro de lot
- Fonction du produit (crème soin du visage, masque hydratant...)
- Liste des ingrédients (liste INCI)
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Où se trouve la date de péremption de mon produit ?
Contrairement à d’autres produits du quotidien, les produits cosmétiques n’ont pas obligatoirement de date de péremption. S’ils ont une durée de vie de moins de 30 mois, on indique sur l’emballage « à utiliser avant fin… ». Si en revanche elle excède 30 mois, on indique la durée pendant laquelle le produit est sûr après ouverture : c’est la PAO (Période Après Ouverture). Enfin, certains produits ne nécessitent aucune mention de ce type car ils sont à usage unique ou ne peuvent pas se dégrader.
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On entend souvent parler de la liste INCI : de quoi s’agit-il ?
INCI signifie « International Nomenclature of Cosmetic Ingredients » : il s’agit d’une convention internationale pour que les ingrédients soient nommés de la même manière dans le monde entier. Elle a été instaurée en 1973 par une association américaine regroupant des fabricants de cosmétiques. En Europe, son utilisation est obligatoire depuis 1999.
En France, la loi impose aux fabricants de lister la totalité des ingrédients qui entrent dans la composition des produits cosmétiques de manière suffisamment visible, dans l’ordre décroissant de concentration.
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Que faire si l’on trouve un produit sans étiquette ou mal renseigné en magasin ?
Il ne faut pas acheter un produit cosmétique dépourvu de tout étiquetage. Il est par ailleurs important de le signaler en caisse au motif qu’il s’agit d’un produit non conforme.
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Est-ce que les fabricants entendent modifier l’étiquetage de leurs produits pour les rendre plus lisibles ? Quelles vont être les prochaines évolutions réglementaires en la matière ?
L’étiquetage des produits cosmétiques relève avant tout d’une obligation réglementaire. Les fabricants ne peuvent pas décider seuls des mentions qui doivent figurer sur une étiquette.
Toutefois, conscients des difficultés de lisibilité de certaines étiquettes, les fabricants agissent proactivement et n’attendent pas les évolutions réglementaires pour modifier leurs étiquettes. C’est pourquoi ils travaillent au développement de nouveaux systèmes d’information plus modernes pour aider et informer les consommateurs en amont de leur décision d’achat comme par exemple avec des applications mobiles et des QR code.
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Va-t-on bientôt voir une mention « la cosmétique tue » à l’instar de ce qui existe déjà pour le tabac ?
Il n’en est pas question : la cosmétique ne tue pas et n’a jamais tué personne.
Evaluation de la sécurité
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La réglementation en matière de sécurité des cosmétiques est-elle vraiment efficace ? Sert-elle à quelque chose ?
La réglementation en matière de sécurité des cosmétiques en France est très efficace. C’est la plus stricte au monde. Ce qui la rend d’autant plus efficace, c’est qu’elle évolue en fonction des découvertes scientifiques. Par exemple, on peut noter 23 mises à jour en la matière depuis 6 ans.
Au niveau européen, la réglementation en matière de sécurité des cosmétiques est le Règlement (CE) N°1223/2009 du Parlement européen et du Conseil du 30 novembre 2009 relatif aux produits cosmétiques. Ce texte s’applique de la même manière dans toute l’Union européenne. C'est une modernisation de la précédente règlementation qui datait de 1976.
Dans tous les cas, cette réglementation repose sur la responsabilité du metteur sur le marché et sur un système d’autorisation d’ingrédients dits sensibles (conservateurs, colorants et filtres solaires). Cette réglementation interdit également l’utilisation de certains ingrédients dangereux pour la santé humaine, comme les bisphénols et la quasi-totalité des phtalates.
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Pourquoi retrouve-t-on autant de substances allergisantes dans les produits cosmétiques ?
Tout d’abord, il convient de rappeler que toutes les substances peuvent donner lieu à des réactions allergiques. Certaines personnes sont par exemple allergiques à l’eau. De plus, il est souvent difficile de faire la différence entre une allergie et une simple irritation cutanée.
Aujourd’hui, nous constatons que les allergies sont de plus en plus fréquentes au sein de la population sans que l’on sache vraiment pourquoi. Ce que l’on sait, c’est que les allergies que l’on observe sont principalement des allergies respiratoires et non cutanées.
En ce qui concerne les cosmétiques, les fabricants doivent indiquer sur l’étiquette les 26 substances allergènes de parfumerie listées dans l’Annexe III du Règlement Cosmétique européen. Mais l'allergie aux produits cosmétiques, et notamment l'allergie au parfum, reste rare.
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Quelles sont les autorités en charge du contrôle de la sécurité des ingrédients des produits cosmétiques ? Comment fonctionnent-elles ?
Plusieurs organisations sont chargées du contrôle de la sécurité des ingrédients des produits cosmétiques afin de garantir une sécurité maximale pour les consommateurs.
Au niveau européen, le Comité Scientique pour la Sécurité du Consommateur (CSSC) est un organisme scientifique indépendant, placé sous l’autorité de la direction générale de la santé et de la protection des consommateurs de la Commission européenne. Le CSSC fournit des avis scientifiques à la Commission européenne concernant les produits cosmétiques. C'est lui qui examine la sécurité des ingrédients utilisés en cosmétique.
A l’échelle de la France, ce sont l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) et la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) qui sont les autorités en charge du contrôle des produits cosmétiques.
Sur le terrain, les autorités procèdent à des contrôles sur le respect des bonnes pratiques de fabrication des produits, la conformité règlementaire des dossiers et le contenu des évaluations de la sécurité des produits cosmétiques.
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Cette réglementation n’est-elle pas obsolète face à l’augmentation de l’importation de produits étrangers ?
Pas du tout. Tous les produits cosmétiques importés en France doivent être conformes aux exigences du Règlement Cosmétique européen. Le contrôle des produits importés de pays tiers, non européens, est du ressort des douanes françaises. En effet, les agents des douanes françaises procèdent régulièrement à des contrôles pour intercepter et retirer du marché les produits importés qui ne sont pas conformes.
De plus, les agents de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) procèdent également à des contrôles inopinés et peuvent retirer de la vente les produits cosmétiques importés non conformes, qui seraient sur le marché.
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Les fabricants testent-ils de manière indépendante et fiable leurs ingrédients avant de les mettre sur le marché ?
Les fabricants font le maximum pour tester de façon optimale leurs produits avant de les mettre sur le marché. Pour cela, ils mettent en œuvre trois types de tests :
- Les tests de conformité analytique qui servent à vérifier la conformité du produit au cahier des charges ;
- Les tests d'évaluation de la sécurité des ingrédients qui sont réalisés sur des modèles in vitro. Nous n’utilisons plus de tests sur les animaux depuis plusieurs années dans le secteur cosmétique ;
- Les tests d’efficacité sur des volontaires sains.
Le plus souvent, les fabricants font ces tests en partenariat avec des laboratoires indépendants de recherche clinique. Les grands fabricants disposent également de leurs propres laboratoires d’analyse et de recherche.
Ces laboratoires sont certifiés BPL, c’est-à-dire qu’ils sont conformes aux principes de bonnes pratiques de laboratoire et qu'ils sont contrôlés par l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé).
Pour les tests d’efficacité in vivo, les industriels respectent les principes de la Déclaration d'Helsinki de l'Association Médicale Mondiale élaborée en 1964 concernant les principes éthiques applicables à la recherche médicale.
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Quelles sont les garanties de sécurité que l’on peut retrouver sur les produits cosmétiques et quel niveau de protection peuvent-elles certifier ?
Les produits cosmétiques conformes à la réglementation garantissent un niveau de protection élevé des consommateurs. Par définition, un produit cosmétique conforme au Règlement Cosmétique européen est sûr. Son innocuité est garantie par la marge de sécurité requise par la réglementation. En effet, pour chaque ingrédient, la concentration maximale utilisée est 100 fois plus faible que celle qui ne provoque aucun effet lors des tests autrefois pratiqués chez l'animal et maintenant remplacés par des méthodes alternatives in vitro ou réalisés par les autres secteurs industriels.
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Quel est votre avis sur la question du cannabis dans les cosmétiques ?
Le chanvre peut entrer dans la composition de certains produits cosmétiques en raison de ses propriétés (hydratantes, nourrissantes, raffermissantes, etc). Dans ce cas, il faut savoir que la variété de chanvre utilisée ne contient pas de THC, qui est la substance active hallucinogène contenue dans le cannabis. L’utilisation du chanvre en cosmétique ne présente aucun risque.
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Comment garantir que les contrôles des produits commercialisés sont fiables et indépendants ?
Les contrôles effectués par les autorités sur les produits disponibles dans le commerce sont fiables et indépendants. Ces autorités contrôlent régulièrement les produits cosmétiques et prennent des sanctions lorsque la réglementation n’est pas respectée.
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Les problèmes de produits en rayon dans certains magasins et contenant des substances désormais interdites sont-ils réglés ?
Ce problème est réglé. Les quelques produits non conformes concernés ont été retirés des rayons.
Toutefois, il peut arriver que des produits non conformes soient dans le commerce. Le plus souvent, il s’agit d’anciens lots de produits, qui ont été fabriqués avant un changement de composition. Or, lorsque les compositions des produits changent, le code-barre qui permet de les identifier dans le commerce ne change pas. Dans ce cas, c’est le numéros du lot qui permet d’identifier et de retirer du commerce les produits non conformes à la réglementation.
Les distributeurs étudient la possibilité de mettre en place un système de blocage en caisse, en cas de de décision des autorités de retirer certains produits du marché. Cette option se montre compliquée à mettre en place et nécessite encore une phase de recherche et développement.
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Pourquoi trouve-t-on systématiquement des différences entre les résultats des tests menés par les associations de consommateurs et ceux des fabricants ?
Les associations de consommateurs ne réalisent pas leurs tests dans les mêmes conditions que les fabricants, ce qui peut expliquer les différences de résultats entre les différents tests. Ce sont notamment la taille des échantillons et les protocoles de tests qui sont différents.
Néanmoins, les fabricants sont tout à fait disposés à discuter avec les associations de consommateurs pour établir des protocoles de tests communs afin de faciliter l’information des consommateurs, comme cela existe déjà dans d’autres pays.
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En cas de mauvaise réaction lors de l’utilisation par un consommateur, qui est responsable ?
En cas de mauvaise réaction de la part d’un consommateur, le principe général est de remonter la chaine de la responsabilité. Dans les faits, le consommateur peut se retourner contre le fabricant ou le distributeur.
Avant d’entamer toute action, il est important de bien caractériser la situation ayant conduit à la réaction indésirable :
- Dans le cas d’un mésusage, c’est-à-dire une utilisation non conforme à la destination du produit (par exemple sa zone d’application), à son usage habituel (par exemple sa fréquence conseillée), à son mode d’emploi, ou aux précautions particulières d’emploi mentionnées sur l’étiquette (par exemple éviter le contour des yeux), le consommateur ne peut se retourner contre personne et la responsabilité de la situation lui incombe.
- Dans le cas d’une réaction allergique après utilisation d’un produit conforme, le consommateur peut s'adresser au fabricant pour être accompagné dans l'exploration médicale de cette réaction allergique. En revanche une réaction allergique est une réaction individuelle qui, le plus souvent, ne peut pas conduire à la mise en cause de la responsabilité du fabricant.
- Le consommateur peut se retourner contre le distributeur ou le fabricant dans le cas où le produit n’est pas conforme à la réglementation ou présente un défaut de fabrication.
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Pourquoi entend-t-on souvent sur Internet que la majorité des produits de toilette pour bébés (lotions, savons...) contiennent justement des substances irritantes et/ou dangereuses pour la santé. Existe-t-il une évaluation spécifique pour les produits ?
Les fabricants n’utilisent pas de substances dangereuses pour la santé dans la fabrication de cosmétiques.
En Europe, et donc en France, tous les produits cosmétiques sont soumis aux mêmes règles de sécurité, y compris les produits pour bébés. Ainsi, l’évaluation de la sécurité et la fabrication des produits cosmétiques pour bébés et enfants est donc strictement encadrée par le Règlement Cosmétique européen.
L’évaluation de la sécurité des ingrédients et des produits finis est systématique. Les cosmétiques doivent être sûrs « dans des conditions d’utilisation normales ou raisonnablement prévisibles ». Concernant les produits pour bébés, cela implique que le fabricant a dû raisonnablement tenir compte du fait que l'enfant, selon son âge, risque de porter le produit ou risque de mettre ses doigts à la bouche lors de l’utilisation du produit.
Par ailleurs, dans les lignes directrices pour évaluer la sécurité des ingrédients et des produits cosmétiques rédigées par le CSSC, une partie est spécifiquement consacrée à l’évaluation de la sécurité des produits pour bébé. Ce document est une référence pour toutes les personnes chargées d’évaluer la sécurité des produits avant leur mise sur le marché.
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Finalement, existe-t-il un produit cosmétique zéro risque ?
Le risque zéro n’existe pas. Cependant, le rôle et la responsabilité des fabricants est de limiter et contrôler ce risque pour commercialiser des produits sûrs. Les bonnes pratiques de fabrication et les contrôles de sécurité des produits sont extrêmement rigoureux et les industriels sont tenus de les respecter.
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Comment comptez-vous redonner confiance alors que la consommation des produits cosmétiques baisse ? dans certains circuits de distribution ?
Parmi les informations relatives aux produits cosmétiques relayées sur les réseaux sociaux, nombreuses sont inexactes, très exagérées ou tout simplement fausses. Les fabricants de produits cosmétiques membres de la FEBEA souhaitent restaurer la confiance dans ces produits d’hygiène, de beauté et de bien-être. Il convient notamment d’expliquer que la fabrication des cosmétiques est encadrée par des règles européennes strictes et témoigner de l’engagement des fabricants à proposer des produits sûrs.
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Comment réagissent les fabricants face à l’émergence des applications de classement des produits ?
Ces applications répondent avant tout à un besoin des consommateurs. Or, les fabricants de produits cosmétiques seront toujours favorables aux dispositifs visant à renforcer l’information. Face à l’émergence de ces applications mobiles, les marques se montrent attentives et analysent ces outils et leur impact sur les utilisateurs.
En revanche, les fabricants en appellent à la vigilance des utilisateurs de ces applications mobiles afin qu’ils s’assurent que leurs informations et leurs préconisations soient réellement basées sur des critères scientifiques rigoureux et vérifiés. Il convient tout particulièrement de veiller à ce que l’éditeur de l’application soit bien indépendant et ne cherche pas à vendre un produit plus qu’un autre.
Fait-maison / Do it yourself
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Est-il facile de fabriquer ses produits cosmétiques à la maison ?
Fabriquer ses cosmétiques soi-même n’est pas si simple ! Il est nécessaire de respecter certaines règles essentielles pour préserver le produit de toute contamination bactérienne et s’assurer que les ingrédients utilisés ne présentent pas de risque pour votre peau et plus globalement pour votre santé.
- En cas de peau atopique ou de pathologie particulière, toujours demander conseil à un dermatologue avant d’utiliser un cosmétique fait maison,
- Si un effet particulier est recherché (hydratant, repulpant, tenseur…), il est indispensable de se renseigner auprès d’un professionnel pour connaître les ingrédients, dont les principes actifs, sont adaptés au besoin.
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Comment choisir sa recette de cosmétiques à faire soi-même à la maison ?
• Choisir des recettes crédibles proposant des quantités cohérentes :
- Plus la liste d’ingrédients est longue, plus la recette risque d’être complexe,
- Compte-tenu de la quantité de produit utilisé pendant la durée de conservation, il est inutile de fabriquer en trop grande quantité.
• Faire preuve de vigilance. La plupart du temps, les auteurs de recettes de cosmétiques ne savent pas toujours qu’en Europe – et donc en France - environ 2000 substances sont interdites dans la fabrication de produits cosmétiques et l’utilisation de 300 autres ingrédients est strictement réglementée.
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Y a-t-il des ingrédients à privilégier lorsque l’on fabrique soi-même des cosmétiques ?
Choisir les ingrédients et les bases qui servent à la fabrication de cosmétiques avec soin.
- Pour être sûrs, les substances qui entrent dans la composition du produit doivent être conformes à la réglementation cosmétique, notamment le règlement européen 1223/2009,
- Utiliser des produits et/ou des ingrédients avec des indications en français,
- Toujours demander conseil à un professionnel avant d’utiliser des huiles essentielles, et les utiliser avec précaution,
- Privilégier des ingrédients certifiés bio pour les ingrédients végétaux,
- Utiliser de l’argile de très bonne qualité pour éviter qu’elle ne contienne des métaux lourds.
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Est-ce que les produits cosmétiques faits maison sont forcément bio ?
Non, cela dépend de la nature des ingrédients qui entrent dans leur composition. Si l’intégralité des ingrédients est bio, alors le produit fait maison est bio.
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Quelles-sont les règles d’hygiène à respecter pour la fabrication des cosmétiques ?
- Toujours bien se laver les mains et les poignets avant de manipuler le matériel et les ingrédients,
- Bien nettoyer le plan de travail préalablement à la fabrication du produit,
- Utiliser des ustensiles dédiés à la fabrication des cosmétiques, qu’il est important de bien nettoyer avec un détergent (pas d’alcool) avant et après chaque utilisation.
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Quels récipients dois-je utiliser pour mon cosmétique fait maison ?
- Utiliser des contenants en verre, opaque de préférence,
- Privilégier des récipients dont la taille est adaptée à la quantité produite,
- Choisir des contenants qui pourront être fermés pour protéger votre cosmétique.
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Comment et combien de temps conserver les produits faits maison ?
Pour éviter toute contamination bactérienne des cosmétiques faits maison, qui ne contiennent pas de conservateurs, il est nécessaire de prendre des précautions, tout particulièrement avec les produits fabriqués avec de l’eau. Les produits composés uniquement de corps gras peuvent se conserver plus longtemps dans de bonnes conditions de stockage.
- Suivre sérieusement les règles d’hygiène présentées plus haut,
- Conserver les cosmétiques faits maison dans des contenants fermés après utilisation, au réfrigérateur pendant une durée courte de 1 à 15 jours maximum notamment s’ils contiennent de l’eau,
- Ne pas mettre les doigts dans le produit, se servir d’une petite spatule à nettoyer après chaque utilisation.
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Des études ont-elles été réalisées pour tester l’innocuité des produits cosmétiques faits maison ?
Contrairement aux produits fabriqués par les marques de cosmétiques, dont la sécurité est en Europe – et donc en France - obligatoirement évaluée avant leur commercialisation, il est, par définition, impossible de réaliser des études pour tester la sécurité de chaque produit fait maison. N’étant pas destinés à la vente, les produits faits maison échappent de fait à la réglementation cosmétique, leur sécurité ne peut pas être contrôlée.
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Quelles-sont les conditions d’utilisation d’un cosmétique fait maison à respecter ?
- Ne jamais appliquer de produit autour des yeux car c’est une zone particulièrement sensible,
- Ne pas appliquer d’huiles essentielles sur les plaies et les muqueuses. Toujours prendre conseil auprès d’un professionnel avant d’utiliser des huiles essentielles,
- Ne jamais fabriquer soi-même un produit solaire, cela entrainerait un risque de brûlure sévère,
- Demander conseil à un dermatologue notamment pour les personnes qui ont une peau atopique ou souffrent d’une pathologie particulière.
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Le risque de réaction allergique est-il moins élevé avec les produits cosmétiques faits maison ?
Non, le risque de réaction allergique n’est pas moins élevé avec les cosmétiques faits maison. Pour vérifier que vous n’êtes pas allergique à l’un des ingrédients utilisé pour la fabrication du produit fait maison, il est possible, si vous avez un doute, d'effectuer un test de sensibilité cutanée, en appliquant une petite quantité du produit sur l’avant-bras par exemple, 48 heures avant son utilisation.
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Que faire en cas de réaction après l’application d’un produit fait maison ?
En cas de réaction anormale comme une rougeur après l’application ou une réaction plus forte, telle qu’une démangeaison et/ou un gonflement plusieurs heures après l’application, il est conseillé de contacter son médecin traitant ou le 15. Il peut s’agir d’une irritation cutanée ou, plus grave, d’une allergie.
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Est-ce qu’il est possible de réaliser des économies en faisant soi-même ses produits cosmétiques ?
La fabrication de produits cosmétiques à la maison ne permet pas forcément de réaliser des économies. Le coût dépendra essentiellement du produit que l’on souhaite faire soi-même, donc de la quantité et de la qualité des ingrédients ainsi que des ustensiles nécessaires à la fabrication et à la conservation. Dans le cas d’une recette simple avec peu d’ingrédients pour un usage simple, le coût sera certainement peu élevé. En revanche, plus la recette est complexe, plus le coût de fabrication sera élevé.
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Puis-je acheter des cosmétiques faits maison en toute sécurité ?
Les cosmétiques faits par un particulier échappent totalement à la réglementation sur les cosmétiques. En revanche, dès lors qu’ils sont mis sur le marché, les produits proposés à la vente doivent être fabriqués conformément aux exigences du règlement européen 1223/2009 relatif aux produits cosmétiques, tenant notamment au respect des bonnes pratiques de fabrication, à l’évaluation de la sécurité des produits. Les auteurs de recettes et/ou les particuliers qui font eux-mêmes des cosmétiques ne savent pas toujours qu’en Europe – et donc en France - environ 2000 substances sont interdites dans la fabrication de produits cosmétiques et l’utilisation de 300 autres ingrédients est strictement réglementée.
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Les autorités françaises se sont-elles prononcées sur les produits cosmétiques faits maison ?
L’ANSM et la DGCCRF, autorités chargées, en France, de la surveillance du marché des cosmétiques, font régulièrement des contrôles auprès des fabricants, des fournisseurs d'ingrédients et des distributeurs, et prennent les mesures ad-hoc en tant que de besoin.
*ANSM : Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé
*DGCCRF : Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes
Hygiène
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Pourquoi l’hygiène du corps est-elle importante ?
L’hygiène corporelle sert à prendre soin de la peau de son corps, car une bonne hygiène influe sur la santé, le bien-être, la qualité de vie. Se laver est une pratique d’hygiène essentielle qui doit être régulière (une toilette quotidienne est recommandée a minima sur les zones les plus exposées à la saleté et à la transpiration), sans être excessive pour préserver la peau du dessèchement et pour être économe en eau.
Cela permet d’éliminer la sueur ou de mauvaises bactéries qui génèrent des odeurs corporelles désagréables, ainsi qu'éliminer les salissures qui, si elles s’accumulent, peuvent être à l’origine de problèmes de peau. On limite également en se lavant le risque de transmissions ou de développement de maladies. Enfin, cela procure une sensation de bien-être, pour soi et dans la relation aux autres…
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Quels sont les comportements des Français en matière d’hygiène ?
Selon les études BVA, le passage par la salle de bain est un rituel bien-être incontournable. Au total, les Françaises passeraient 46 minutes par jour dans la salle de bain, soit 11 minutes de plus que leurs homologues masculins.
99% des Français possèdent une douche et 57% en prennent une tous les jours. Un Français sur 5 zapperait la douche quotidienne pour se laver tous les deux jours. A l’opposé, 11,5 % prendraient plusieurs douches par jour. Seuls 3,5 % ne prendraient qu’une douche par semaine.
Les douches des Français durent en moyenne 9 minutes, mais 9% prennent des douches qui durent moins de 5 minutes alors que 15% restent au moins 15 minutes sous la douche.
23% des Français n’ont pas de baignoire et parmi ceux qui en ont, 32% ne prennent jamais de bain. Pour ceux qui en prennent, le bain dure en moyenne 25 minutes mais 14% restent plus de 45 minutes dans leur baignoire.Parmi les efforts réalisés (sondage BVA pour Doméo, mai 2015) concernant la consommation d’eau : près de 9 Français sur 10 déclarent couper l’eau du robinet pendant qu’ils se lavent les dents et, 6 sur 10 arrêtent l’eau pendant le lavage des mains
Seuls 22% des Français se lavent les dents 3 fois par jour. Et en moyenne, le lavage est de 43 secondes, alors qu’il devrait durer 2 minutes.
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Comment l’hygiène a-t-elle évolué dans l’histoire* ?
Petit rappel mythologique : c’est Hygie, déesse de la propreté et de la santé préventive qui donne son nom à l’hygiène. Les Romains de l’antiquité adoraient prendre des bains. On estime d’ailleurs que la consommation quotidienne d’eau par habitant, dans la Rome antique, s’élevait à 1 000 litres ! Soit 5 fois plus que la consommation d’un Français à l’heure actuelle. Pour les Grecs et Egyptiens, avec les thermes, les bains turcs et le hammam, l’hygiène rime également avec plaisir et rites de purification sociaux ou religieux.
A quel moment de l’histoire cesse-t-on de se laver ? Si on a tendance à penser que l’hygiène au Moyen-âge est désastreuse, c’est en réalité à la Renaissance que tout bascule. L’eau est accusée de transmettre la maladie en s’infiltrant via les pores de la peau. Et puis, les bains publics, encore utilisés au Moyen-âge, sont progressivement considérés comme des lieux que la morale condamne… Dans ce même temps, la mode des parfums, poudres et pommades se répand depuis l’Italie dans les plus hautes sphères. La toilette devient donc sèche. Les conditions sont réunies pour que les germes prospèrent allégrement.
Il faudra attendre le 19ème siècle pour que l’hygiène revienne sur le devant de la scène en Occident. Louis Pasteur a été le premier à émettre l’hypothèse que des micro-organismes sont à l’origine de maladies. Parallèlement, un médecin obstétricien Hongrois, Ignace Philippe Semmelweis, constate que les femmes dont l‘accouchement est pratiqué par des médecins aux mains non lavées succombent à la maladie, contrairement à celles qui accouchent chez elles.
Petit à petit, médecins et scientifiques vont préconiser un lavage des mains et une toilette quotidienne à l’eau et au savon. Des réflexes simples mais dont il ne faut pas oublier l’importance, à l’heure où la diarrhée tue encore près de 800 000 enfants par an dans le monde.
Source : www.passeportsante.net
Pour en savoir plus
Les livres - «Le Propre et le sale» et «Le Sain et le malsain» de Georges Vigarello (Seuil)Le bain et la nouvelle intimité par Georges Vigarello, historien
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Faut-il se laver tous les jours ?
Une toilette quotidienne est recommandée, soit consacrée à des zones (visage, mains, aisselles, pieds, parties intimes,…) ou à l’ensemble du corps. Une seule douche suffit alors (sauf si par exemple on a fait du sport). Se laver rafraîchit ou réchauffe, revigore, détend…mais il faut veiller à ne pas laisser couler l’eau trop longtemps. Il est d’ailleurs préférable de privilégier la douche à un bain. Par ailleurs, les bains chauds fréquents favorisent le dessèchement cutané et sont également déconseillés en cas de troubles de la circulation.
Si vous préférez malgré tout prendre un bain, contrôlez la température de l’eau : privilégiez une température inférieure à 35°C et limitez la durée du bain à 15 minutes.
En cas de peau sèche ou fragile, une solution « sans savon » peut-être plus appropriée pour se laver : gel douche pour peaux sensibles, savon ou nettoyant surgras, pain dermatologique, ou syndet liquide.
Une attention particulière est à accorder au visage, avec des produits adaptés à sa peau (normale, mixte, très sèche) et à des zones sensibles comme le contour des yeux. De manière générale, on recommande de se laver aussi le corps de haut en bas.
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Que faut-il faire après s’être lavé ?
Après le lavage, il faut bien essuyer, en douceur, chaque zone du corps pour éviter que l’humidité ne permette le développement de bactéries. On peut tamponner la peau avec une serviette propre, sans frotter, pour ne pas agresser l’épiderme.
Des soins peuvent également être apportés à la peau après la toilette, pour la maintenir saine, contrer les effets du calcaire, et contribuer à son bien-être physique et moral. Hydrater la peau à l'aide d'une crème adaptée contribue à restaurer et entretenir le film hydrolipidique de l’épiderme. Appliquer un déodorant permet de prévenir des odeurs corporelles liées à la sudation.
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L’eau peut-elle suffire pour se laver ?
L’eau seule ne suffit pas : les salissures sont mieux dissoutes à l’aide d’un nettoyant adapté, puis éliminées lors du rinçage à l’eau tiède. Le mieux étant une température inférieure à 35°C, l’eau très chaude pouvant détériorer lefilm hydrolipidique.
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Pourquoi ne pas trop se laver non plus ?
La peau abrite un écosystème composé de micro-organismes qui vivent à sa surface. La flore microbienne est appelée microbiote ou microbiome cutané. Chaque personne possède sa propre carte d'identité microbienne. Elle fluctue notamment en fonction de son sexe, de son âge, de son mode de vie, de son alimentation. Les bactéries, très nombreuses (par milliards), sont utiles, elles agissent comme boucliers aux agressions extérieures (UV, pollution, évaporation...) et les micro-organismes vivent en harmonie. Des lavages trop fréquents peuvent agresser le microbiome cutané.
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Déséquilibre du microbiome: quels effets sur la peau ?
Quand certaines bactéries se développent en trop grand nombre ou si des bactéries indésirables s'installent, des déséquilibres apparaissent. Bien sûr, la peau dispose de moyens de défense comme, par exemple, le film hydrolipidique ou le pH cutané qui empêchent le développement anarchique des bactéries. Mais parfois, les déséquilibres sont trop importants et la peau n'arrive pas à y faire face. Avec pour conséquence, des dommages cutanés comme des micro-inflammations, une dermatite atopique ou de l'acné.
Si la peau comporte donc ces nombreuses bactéries qui assurent donc sa protection, à trop les malmener, leur population se déséquilibre. Ceci provoque des irritations et laisse le champ libre aux mauvaises odeurs et aux infections.
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Que faire pour une bonne hygiène des mains ?
Les mains sont les parties du corps les plus exposées à notre environnement extérieur. C’est grâce à elles que l’on prend et que l’on touche, il faut donc en prendre particulièrement soin. Elles peuvent être abimées par des coupures, blessures, abrasions ou véhiculer des germes. En effet, les mains sont le principal vecteur de germes. Il est donc très important de se laver les mains pour se préserver des germes des autres, et éviter d’en transmettre.
On doit les laver fréquemment mais sans obsession non plus, surtout lorsque cela est utile : avant de faire la cuisine, avant de prodiguer un soin en particulier aux bébés de moins de 6 mois, après être allé aux toilettes, s’être mouché le nez, avoir pris les transports en commun, avoir caressé un animal…
Quels sont les bons gestes ? Mouiller les mains à l’eau, verser du savon au creux de la paume, frotter en douceur les doigts, les paumes, le dessus, les poignets et les ongles 15 à 20 secondes. On peut entrelacer les mains pour nettoyer la zone entre les doigts. Puis bien rincer sous l’eau et les sécher si possible avec un essuie-main à usage unique. Si on ne dispose pas d’eau, une solution hydro-alcoolique est utile.
Parfois sèches et fragiles, parfois rouges, exposées en hiver, à certaines conditions de travail, au soleil en été, elles peuvent nécessiter un soin adapté pour les protéger ou les hydrater. Chacun peut choisir un lait ou une crème selon ses besoins. Il ne faut pas oublier non plus le lavage et le soin des ongles.
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Que faire pour une bonne hygiène des pieds ?
Les pieds permettent de nous tenir debout, de nous déplacer et supportent le poids du corps tout au long de la vie. Doté chacun de 28 os, 16 articulations et 107 ligaments, le pied est malmené car c’est l’une des seules parties du corps très souvent enfermée sous nos climats (transpiration excessive, frottements, irritations). Il faut veiller à leur hygiène pour éviter des problèmes dermatologiques (mycoses, cors, durillons) et éliminer les peaux mortes (liées à l’écrasement de la peau de la plante des pieds). Aussi, des pieds malodorants créent des situations gênantes pour la personne et son entourage.
Une bonne hygiène des pieds, c’est se les laver chaque jour plutôt à l’eau tiède, et au savon, sans oublier entre les orteils, mais ne pas leur donner de bains trop prolongés. Il est vraiment nécessaire de bien les sécher pour d'éviter la macération et les risques de mycoses des ongles ou entre les plis. Si les pieds présentent des callosités, il faut les frotter délicatement avec une pierre ponce, et ne pas couper les coins des ongles pour éviter les ongles incarnés. Les pieds ont parfois aussi besoin d’une bonne hydratation avec des produits adaptés pour les protéger car la peau des pieds est particulièrement sèche, surtout la plante des pieds. En cas d’activité physique spécifique (ex. randonnée), l’hydratation est à réaliser au coucher avec une crème adaptée. Le pédicure-podologue pourra aussi prescrire des soins spécifiques.
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Que faire pour une bonne hygiène de la bouche ?
Avoir une bonne hygiène bucco-dentaire est primordial pour la santé afin d’éviter les affections des dents et de la bouche (carie, gingivite, parodontite, abcès, mauvaise haleine ), mais aussi d’affecter plus globalement sa santé (risques de maladies cardiaques…). Egalement, un joli sourire et une bonne haleine contribuent aussi au bien-être pour soi et en société.
Une bonne hygiène bucco-dentaire, c’est se brosser les dents après chaque repas de préférence (au moins deux fois par jour de toute façon) avec un dentifrice et une brosse adaptés à l’âge et aux besoins (goût, concentration en fluor, sensibilité des gencives et des dents…), a minima deux minutes à chaque brossage (de la gencive vers la dent) en oubliant pas de se rincer à l’eau après. En complément, on peut utiliser du fil dentaire ou une brossette inter-dentaire pour bien nettoyer les zones entre les dents non accessibles par la brosse, et un bain de bouche quotidien pour une bonne haleine. Il ne faut rien manger ni boire (à part de l’eau) après le brossage du soir, éviter l’alcool et le tabac qui tâchent les dents, et faire effectuer un bilan et un détartrage tous les ans par un chirurgien-dentiste. Pour les lèvres, pour éviter gerçures et ridules de sécheresse, on peut utiliser un baume à lèvres chaque fois que nécessaire.
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Que faire pour une bonne hygiène des aisselles ?
La zone des aisselles contient de très nombreux bulbes pileux et des glandes sébacées et sudoripares qui hydratent en permanence cette partie du corps. Les glandes sébacées secrètent le sébum qui lubrifie les poils et protège la peau. Les glandes sudoripares produisent la sueur, la plupart de ces glandes étant situées au niveau des aisselles (aussi plante des pieds, paume des mains, aine).
La transpiration est un phénomène totalement naturel et bénéfique pour l'organisme qui se déclenche, avant tout lorsque l'on a trop chaud, suite à une température excessive, une activité physique mais aussi en situation de stress ou de forte émotion. On transpire en moyenne 300ml/24h ;
Transpirer dans la zone « fermée » des aiselles favorise la prolifération bactérienne à l’origine des mauvaises odeurs. En outre, les poils favorisent la macération et retiennent les odeurs.
Une bonne hygiène des aisselles, c’est se les laver quotidiennement pour éliminer les mauvaises odeurs et la prolifération bactérienne dues à la transpiration. Les bons gestes à adopter sont de bien laver les aisselles avec de l’eau claire et un produit nettoyant doux, rincer avec soin à l’eau tiède, bien sécher la peau après la toilette afin d’éviter l’humidité génératrice de la prolifération des bactéries, appliquer juste après la toilette un anti-transpirant ou un déodorant pour prévenir les odeurs liées à la transpiration. Après toute épilation (rasage, cire, laser), la peau des aisselles doit être bien hydratée avec une crème ou un lait adapté.
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Que faire pour une bonne hygiène des cheveux ?
Les glandes sébacées du cuir chevelu produisent naturellement du sébum qui s’accumule jour après jour sur le crâne et les cheveux ; s’y ajoutent la transpiration, et la pollution. En outre, des cheveux sains sont révélateurs d’une bonne santé. Avec des cheveux propres, on se sent généralement mieux.
Une bonne hygiène des cheveux, c’est les laver surtout en fonction de leur nature (normaux, secs ou gras), et effectuer un shampoing régulièrement mais pas trop fréquemment. Il faut éviter la déshydratation et la sécheresse qui pauvent s’accompagner de démangeaisons et éviter également un graissage trop rapide des cheveux.
Les bons gestes à adopter sont de mouiller les cheveux et le cuir chevelu à l’eau tiède, masser avec un shampoing adapté à la nature des cheveux. Pour les cheveux normaux : 2 à 3 shampoings par semaine suffisent en moyenne. Pour les cheveux secs : 1 à 2 fois par semaine avec un shampoing et un après-shampoing hydratants, des soins sans rinçage type baume nourrissant ou huile pour cheveux, un masque réparateur une fois par semaine. Pour les cheveux gras : les laver souvent avec un shampoing aux vertus assainissantes. Pour les cheveux à tendance pelliculaire : utiliser un shampoing traitant en alternance avec un shampoing normal et doux pour préserver son efficacité. Dans tous les cas, bien rincer le crâne et les cheveux à l’eau claire tiède, ou même à l’eau froide, ce qui rend les cheveux plus brillants.
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Que faire pour une bonne hygiène des parties intimes ?
Les parties intimes sont des zones extrêmement sensibles et fragiles. L’excès ou le manque d'hygiène peuvent perturber leur équilibre et entraîner des infections ou l’apparition de symptômes variés (gerçures, irritations chroniques, petits points rouges). La zone intime féminine est particulièrement sensible, l’équilibre de la flore vaginale et vulvaire (constituée de germes protecteurs) doit être respecté.
Les parties intimes sont des zones du corps propices à la transpiration : elles contiennent de très nombreux bulbes pileux et des glandes sudoripares qui produisent la sueur (ces glandes étant situées au niveau de l’aine, mais aussi des aisselles, de la plante des pieds, de la paume des mains). Si la transpiration est un phénomène totalement naturel et bénéfique pour l'organisme, transpirer dans cette zone « fermée » et poilue favorise la prolifération bactérienne à l’origine des mauvaises odeurs.
Une bonne hygiène, c’est se laver les parties intimes avec délicatesse chaque jour, choisir des produits lavants doux et adaptés, lesquels ne doivent pas pénétrer à l’intérieur du corps ; éviter les gants ou les fleurs de douche parfois nids à bactéries ; rincer à l’eau claire et bien se sécher entre les plis en tapotant délicatement.
Chez la femme, il faut bannir les douches vaginales qui détruisent la flore et augmentent le risque d’infection, changer régulièrement de protection lors des règles. Chez l’homme, laisser couler l'eau savonneuse sur un sexe décalotté suffit. Globalement, il faut privilégier les sous-vêtements en matières naturelles (coton ou soie) plutôt que les matières synthétiques, et ainsi bénéficier de plus de confort, moins de transpiration et donc moins d’irritations.
Ingrédients
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Qu'est-ce qu'un perturbateur endocrinien ?
L'Organisation Mondiale de la Santé définit un perturbateur endocrinien comme "une substance ou un mélange exogène altérant les fonctions du système endocrinien, et induisant donc des effets nocifs sur la santé d’un organisme intact, de ses descendants ou sous-populations." Cette définition fait consensus. Elle repose sur le fait que les systèmes endocriniens sont des systèmes en équilibre/déséquilibre permanent. De très nombreuses substances peuvent modifier temporairement l'équilibre de ces systèmes endocriniens sans les altérer de façon permanente ou de façon indésirable – c'est le cas de l'eau ou du café par exemple. De même, nous prenons volontairement des "perturbateurs endocriniens" tel que la pilule contraceptive.
Il faut donc distinguer les substances qui ont un effet temporaire et réversible sur le système endocrinien de celles qui causent des effets indésirables et irréversibles.
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Mon produit cosmétique contient-il des perturbateurs endocriniens ?
Deux mécanismes permettent d'assurer que les produits cosmétiques ne contiennent pas de perturbateur endocrinien avéré :
- Les fabricants de produits cosmétiques ont l'obligation de mandater un expert scientifique pour qu'il évalue de la sécurité du produit. L'évaluateur de la sécurité doit tenir compte aussi des données scientifiques relatives à la perturbation endocrinienne pour rendre ses conclusions sur la sécurité du produit.
- Lorsque de nouvelles données scientifiques sont disponibles ou qu'un doute existe, les Etats Membres de l'Union européenne et la Commission peuvent saisir un groupe d'expert scientifique indépendant - le CSSC (Comité Scientifique Européen pour la Sécurité des Consommateurs) - pour qu'il analyse les données et évalue la sécurité d'une substance. Le CSSC peut confirmer la sécurité d'un ingrédient, recommander que sa concentration soit abaissée ou encore qu'il soit interdit. La Commission prend en compte cette évaluation pour faire évoluer la réglementation. Le CSSC prend en compte les données disponibles sur les effets de perturbation endocrinienne pour rendre ses conclusions.
Les autorités de contrôle
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Les allégations fausses et clairement trompeuses sont encore trop fréquentes, constate la DGCCRF qui continuera de sanctionner ces pratiques avec sévérité. Pourquoi les fabricants ne respectent pas la loi alors que vous dites le contraire en permanence
Les fabricants de produits cosmétiques adhérents à la FEBEA condamnent toutes allégations fausses et clairement trompeuses et encouragent les bonnes pratiques en la matière.
Concernant la DGCCRF, les agents en charge du respect des règles de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes procèdent à des enquêtes dirigées, qui sont lancées à partir du repérage de produits non conformes. Les contrôles sont orientés après constat d’anomalies. Pour autant, cela ne reflètent pas l’exhaustivité des très nombreux produits conformes disponibles sur le marché.
L’ARPP (Autorité de Régulation Professionnelle de la Publicité) réalise régulièrement, à la demande de la FEBEA, des contrôles de la publicité dans les magazines et sur internet. Cette démarche a permis de constater que la situation était bonne, et même de l'améliorer avec un résultat actuel de 98% de publicités conformes.
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Quel est le rôle de la DGCCRF dans tout ça ?
La Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) est une administration française relevant du ministère de l'Économie. Elle veille au bon fonctionnement des marchés, au bénéfice des consommateurs et des entreprises et est donc en charge du contrôle et de la protection du marché intérieur et des consommateurs français.
Elle a pour objet de veiller aux conditions des échanges marchands entre les entreprises afin d’assurer la loyauté des transactions à l’égard des consommateurs. Dans ce cadre, elle assure trois grandes missions : la régulation concurrentielle des marchés, la protection économique et la sécurité des consommateurs.
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Pensez-vous que les contrôles sont assez fréquents ?
En tant qu’association professionnelle, la FEBEA n’a pas d’opinion sur la fréquence des contrôles de la part des autorités mais ne peut que les encourager dans l’intérêt des consommateurs. Ce que nous constatons : les associations de consommateurs pointent toutes du doigt le fait que les contrôles ne sont pas assez nombreux, notamment en raison de la baisse des moyens des autorités en charge de ces contrôles.
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Est-ce que les contrôles n’interviennent que sur dénonciation ou est-ce que les contrôles peuvent se faire sur la base du volontariat de la part des fabricants ?
Tout d’abord, il faut rappeler que l’Union européenne reste la zone la plus sûre du monde en matière de protection des consommateurs. D’une part, les fabricants ont pour obligation de faire des autocontrôles sur les matières premières et les produits fabriqués afin de vérifier que leurs produits sont conformes. En outre, des audits des systèmes de fabrication sont également obligatoires. D’autre part, les agents de la DGCCRF procèdent à des contrôles réguliers sur des tâches programmées et complètent cette approche particulièrement rigoureuse.
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Comment contrôler les produits fabriqués hors de l’UE ? Et qu’en est-il des contrefaçons dont les ingrédients et conditions de fabrication sont très éloignés des exigences européennes ?
Le contrôle des produits cosmétiques importés est du ressort des douanes. Les douaniers ont la compétence pour contrôler les produits cosmétiques qui entrent sur le territoire à partir des numéros de lots mentionnés sur l’étiquette. Une fois que ces produits sont sur le marché, ces produits sont contrôlés comme les autres par les agents de la DGCCRF lors de la distribution auprès des consommateurs.
Maquillage pour enfants
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Que penser du maquillage pour enfants ?
Les produits de maquillage pour enfants sont considérés comme étant à la fois des cosmétiques et des jouets. Ils doivent donc impérativement respecter deux réglementations européennes : l’une relative aux produits cosmétiques et l’autre aux jouets.
Cette double exigence constitue une garantie forte pour les consommateurs de trouver des produits sûrs pour leurs enfants.
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Que dit la réglementation ? Existe-t-il des dispositions spécifiques au maquillage pour enfants ?
Pour être conforme à la réglementation, le maquillage pour enfants mis sur le marché de l’Union européenne doit respecter deux règlements européens différents relatifs aux jouets et aux produits cosmétiques.
Le règlement cosmétique (1223/2009), a pour objectif d’assurer « un niveau élevé de protection de la santé ». Il encadre la mise sur le marché de nombreuses obligations relatives à :
- l’évaluation de la sécurité des ingrédients et des produits finis qui doivent être sûrs « dans des conditions d’utilisation normales ou raisonnablement prévisibles »
- la production selon les bonnes pratiques de fabrication dans le respect de la norme internationale de qualité (ISO 22716)
- l’information mise à la disposition du consommateur grâce à l’étiquetage sur l’emballage du produit doit notamment mentionner la liste des ingrédients et en indiquer les règles d’usage.Concernant les substances souvent citées par les médias et sur Internet, telles que le phénoxyéthanol et le propylparaben, leur utilisation dans les produits cosmétiques, en conformité avec les conditions posées par ce règlement cosmétique, a été jugée sûre par le CSSC*.
Les dispositions relatives à la sécurité des jouets comportent des spécificités que l'on ne retrouve pas dans la réglementation cosmétique et prévoient notamment :
- le marquage CE
- la tranche d'âge à laquelle les jouets dont destinés.Pour tout produit mis sur le marché dans l'Union européenne, le fabricant doit concevoir un produit sûr dans des conditions normales et raisonnablement prévisibles d'emploi. S’agissant du maquillage pour enfants, cela implique que le fabricant a dû raisonnablement tenir compte du fait que l'enfant, selon son âge, risque de porter le produit ou risque de mettre ses doigts à la bouche lors de l’utilisation du produit.
* Le Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs est un groupe d'experts indépendants chargés d'évaluer la sécurité des substances utilisées dans certains produits, dont les cosmétiques. Il peut être saisi pour avis par la Commission européenne ou par un Etat-membre de l’Union européenne. Ses avis permettent à la Commission européenne et aux Etats-membres de faire évoluer la réglementation.
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Quels sont les conseils pour choisir les produits de maquillage pour enfants en toute sécurité ?
- Ne pas acheter de produit sur lequel ne figure pas la liste des ingrédients
- Ne pas acheter de produit ne présentant pas le marquage CE
- Ne pas acheter de produit ne faisant pas mention de la tranche d’âge à laquelle il est destiné
Parfums
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Pourquoi les fabricants de produits cosmétiques utilisent-ils des phtalates ?
Seul un phtalate est utilisé par les fabricants de produits cosmétiques. Il s’agit du diethyl phthalate, qui ne présente aucun risque pour les consommateurs. L’utilisation des phtalates est particulièrement encadrée dans la fabrication des produits cosmétiques.
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Les substances allergènes utilisées en parfumerie sont-elles connues ?
La réglementation européenne sur les cosmétiques a identifié et réglementé 26 substances ayant des propriétés parfumantes ou aromatiques comme étant potentiellement allergène.
Ces ingrédients potentiellement allergènes ne présentent aucun risque pour la très grande majorité des consommateurs. Seul un faible pourcentage de la population française est allergique à ces 26 substances. L’étiquetage de ces ingrédients sert exclusivement à informer les personnes souffrant d’allergies à ces substances afin d’éviter qu’elles ne s’y exposent. Les restrictions d’utilisation concernent donc une minorité de personnes dont l’allergie à un ingrédient particulier a été identifiée.
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Pourquoi les fabricants de produits cosmétiques utilisent-ils des substances dont on sait qu’elles sont allergènes ?
Les fabricants de produits cosmétiques utilisent ces ingrédients pour leurs propriétés odorantes.
Toutefois, une réaction allergique correspond avant tout à une réaction individuelle d’hypersensibilité à une substance. Seul un faible pourcentage de la population française est allergique aux 26 substances concernées par la réglementation européenne. Ces restrictions d’utilisation concernent ainsi une minorité de personnes dont l’allergie à un ingrédient particulier a été identifiée. De plus, certaines de ces substances sont d’origine naturelle et peuvent se retrouver dans les huiles essentielles et les fruits.
La réglementation européenne sur les cosmétiques précise que les 26 substances identifiées comme étant potentiellement allergènes, doivent figurer clairement dans la liste des ingrédients dès lors que leur concentration dépasse des concentrations très faibles*.
*0,001% dans les produits non rincés (crèmes, etc...) et 0,01% dans les produits rincés (shampooings, etc...).
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Ces ingrédients peuvent-ils provoquer des réactions allergiques ?
La majorité des personnes ne sont pas allergiques à ces substances potentiellement allergènes. Seul un faible pourcentage de la population française est allergique aux 26 substances concernées par la réglementation européenne.
Il est néanmoins possible de développer une allergie à la suite de l’utilisation d’un produit cosmétique contenant un ou plusieurs ingrédients potentiellement allergènes. C’est pourquoi les fabricants participent activement au système de cosméto-vigilance permettant de repérer les réactions allergiques quand elles surviennent. Si une allergie se déclare à la suite de l’utilisation d’un produit cosmétique, et que vous en informez le fabricant, celui-ci vous conseillera de consulter un dermato-allergologue, qui pourra éventuellement décider de réaliser un test d’exploration de l’allergie.
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Pourquoi ne pas remplacer ces substances allergènes par d’autres ingrédients?
Le plus souvent, ces ingrédients ne sont pas substituables car ils sont nécessaires à la spécificité des parfums. Cependant, leur concentration est généralement réduite pour n’en utiliser que la quantité nécessaire. Par ailleurs, il est possible d’éviter le contact entre la peau et le produit tout en profitant de ses qualités. Par exemple, en vaporisant du parfum sur les vêtements sans l’appliquer sur la peau.
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Comment savoir si le parfum que je porte contient l’une de ces substances allergènes ?
Les produits contenant l’une de ces substances doivent l’indiquer sur leur étiquette. En effet, la réglementation précise que les 26 substances ayant des propriétés parfumantes ou aromatiques et identifiées comme étant potentiellement allergènes, doivent figurer clairement dans la liste des ingrédients à partir du moment où leur concentration dépasse des concentrations très faibles*.
*0,001% dans les produits non rincés (crèmes, etc...) et 0,01% dans les produits rincés (shampooings, etc...).
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Comment éviter l’exposition si je suis allergique à l’une de ces substances ?
Il est possible d’éviter le contact entre la peau et le produit tout en profitant de ses qualités en vaporisant, par exemple, le parfum sur les vêtements sans l’appliquer sur la peau.
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A quoi sert le diethyl phthalate dans les produits cosmétiques ?
Le diethyl phthalate est uniquement utilisé dans certains produits cosmétiques pour dénaturer l’alcool utilisé dans leur composition. Cela permet de rendre impropre à la consommation humaine l’alcool contenu dans certains produits comme les parfums.
Le diethyl phthalate n’a pas d’impact sur les qualités des produits cosmétiques mais répond à une exigence réglementaire. Le diethyl phthalate est le seul agent de dénaturation de l’alcool, qui n’est pas amérisant et qui n’a pas d’impact sur l’odeur.
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Le diethyl phthalate est-il un perturbateur endocrinien ?
Le diethyl phthalate est le seul phtalate qui n’est pas suspecté d’être un perturbateur endocrinien. Au regard de toutes les études menées à ce jour sur le sujet, aucune d’entre elles ne montre que le diethyl phtalate est un perturbateur endocrinien.
Il est interdit d’utiliser des phtalates suspectées d’être des perturbateurs endocriniens dans les produits cosmétiques. C’est parce qu’il ne présente aucun risque que le diethyl phtalate est autorisé.
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Est-ce que le diethyl phthalate sert uniquement aux fabricants de parfum à ne pas payer d’impôts sur les spiritueux et vendre leurs produits dans les pays où la consommation d’alcool est prohibée ?
Le diethyl phthalate est avant tout utilisé dans certains produits cosmétiques pour dénaturer l’alcool utilisé dans leur composition. Cela permet de rendre impropre cet alcool à la consommation humaine contenu dans certains produits comme les parfums, ce qui permet d’autoriser la distribution dans les pays où la consommation d’alcool est prohibée. L’une des conséquences de cette opération est de ne pas payer de taxe sur les spiritueux.
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Comment savoir si le parfum que je porte contient du diethyl phthalate ?
Il suffit d’en faire la demande auprès du fabricant.
Perturbateurs endocriniens
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Qu’est-ce qu’un perturbateur endocrinien ?
Un perturbateur endocrinien est une substance ou un mélange exogène altérant les fonctions du système endocrinien et induisant des effets néfastes sur la santé d’un organisme intact, de ses descendants ou (sous-) populations. Définition de l’OMS, reprise par la Commission européenne
Pour être déclaré comme perturbateur endocrinien avéré, il faut donc que le mode d’action de la substance ou du mélange ait un lien de causalité avec l’effet néfaste qu’il aura sur l’Homme ou sur la faune.
Attention cependant à ne pas confondre corrélation et causalité. Par exemple il existe un coefficient de corrélation de 83,8% entre les ventes d’armes françaises (en milliards d’euros) et la surface forestière sur le territoire croate (en km2), cependant il n’y a aucune causalité entre ces 2 exemples.
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Quand les perturbateurs endocriniens sont-ils apparus ?
Les perturbateurs endocriniens sont apparus quand l’Homme à commencer à faire de la chimie. Il y a un lien entre chimie et perturbateurs endocriniens car ce sont des molécules.
Un des premiers cas de perturbation endocrinienne a été observé chez l’alligator de Floride. Louis Guillette et ses collègues, de l'Université de Floride, avaient constaté une diminution importante du nombre d'alligators et une augmentation des mâles ayant un micropénis et diverses anomalies des testicules. La perturbation endocrinienne a donc été aperçu en premier sur l’appareil reproducteur.
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Existe-il des perturbateurs endocriniens naturels ?
Il peut y avoir des substances naturelles avec un effet perturbateur endocrinien. Par exemple, la caféine et le sucre sont des perturbateurs endocriniens dans la vie de tous les jours.
On peut prendre le problème du soja en exemple. C’est un sujet très compliqué. Les Japonais en consomment beaucoup et ils ne souffrent à l’évidence pas de perturbation endocrinienne de type oestrogénique. Cela viendrait du fait que le procédé de fabrication du soja alimentaire au Japon utilise une technique spéciale qui ne produit pas de phytoestrogène. Il y a également des traitements de la ménopause à base de soja, mais il existe de nombreux doutes par rapport l’efficacité de ces traitements.
Il y a une différence néanmoins entre les lésions irréversibles et des modifications temporaires. Par exemple, la pilule contraceptive par définition entraine des modifications qui ne sont pas irréversibles. Lorsque l’on arrête la prise, il n’y a pas d’effet permanent sur l’organisme. Mais c’est principalement une question de dose. Si les doses étaient plus élevées, les modifications pourraient peut-être être définitives.
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Combien de perturbateurs endocriniens ont été identifiés par des autorités européennes ?
L'Agence européenne des produits chimiques - l'ECHA - a identifié 16 substances extrêmement préoccupantes ayant des propriétés de perturbation endocrinienne pour l'environnement et/ou la santé humaine (https://echa.europa.eu/fr/candidate-list-table). Tous sont interdits dans les produits cosmétiques.
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Est-il possible qu’un perturbateur endocrinien suspecté s’avère ne pas l’être in fine ?
Oui s’il est suspecté il n’est donc pas avéré perturbateur endocrinien. Il y a des substances qui sont mises en cause et qui sont par la suite blanchies. On peut prendre comme exemple les parabènes. Il est, actuellement reconnu que le méthyl-parabène et l'éthyl-parabène ne sont pas des perturbateurs endocriniens.
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Il n’y a pas de perturbateurs endocriniens (PE) dans les cosmétiques, or les médias en citent souvent dans le secteur. Quelle est la différence entre un PE avéré et les ingrédients suspectés de l'être ?
Il y a des substances ayant été suspectées d’être perturbateurs endocriniens simplement car elles ont une affinité pour un récepteur hormonal. Cela ne veut pas dire que ce sont des perturbateurs endocriniens. En dehors de la liste de l’ECHA, il n’y a aucune liste valable de substances avérées perturbatrices endocriniennes. Cependant, d’autres listes sont prises en compte par certains médias c’est pour ça qu’il y a une confusion.
Il est aussi à noter que certaines études reprises par les médias sont des études américaines, or la réglementation européenne diffère de celle des Etats-Unis. Pour exemple il y a 8 substances interdites aux Etats-Unis contre 1383 ingrédients et familles d’ingrédients interdits en Europe par le Règlement Cosmétique, ce dernier étant le plus strict au monde.
Par ailleurs, un grand nombre des études scientifiques publiées dans des journaux à comité de lecture (les plus stricts dans la sélection des publications) ne sont pas reproduites dans d’autres laboratoires de recherche (https://www.lci.fr/sante/la-plupart-des-etudes-sont-fausses-un-chercheur-remet-en-cause-les-etudes-scientifiques-2092416.html).
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Qu’est-ce que l’effet cocktail ? Est-il prouvé ? Est-il pris en compte par la réglementation et si oui, de quelle manière ?
L’effet cocktail c’est le fait qu’il puisse avoir des synergies ou des antagonismes entre deux molécules. Ainsi une molécule A et une molécule B ont un effet différent lorsqu’elles sont mélangées de la somme des effets de chacune d’elles. Cet effet existe, mais il est extrêmement rare, rarement démontré scientifiquement.
Il ne faut pas confondre l’effet cocktail avec l’exposition cumulée. Cette dernière renvoie à une surexposition à une molécule par des produits de nature différente. On en tient compte dans le règlement cosmétique.
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Les ingrédients nano sont-ils plus susceptibles d’interagir avec le système endocrinien du fait de leur petite taille ?
Non, un nano est beaucoup plus gros qu’un récepteur hormonal. Ce n’est pas la même échelle.
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Quel est le lien entre perturbateurs endocriniens et cancer ? Est-ce que tout perturbateur endocrinien est cancérigène, ou vice versa ?
Il n’y a pas forcément de lien entre perturbateurs endocriniens et cancer. Tous les perturbateurs endocriniens ne sont pas cancérigènes. Toutes les substances reproductibles ne sont pas forcément perturbatrices endocriniennes.
Produits amincissants
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Les crèmes amincissantes sont-elles vraiment efficaces ?
Oui ! Les produits amincissants réduisent la taille des capitons (la cellulite), rendent la peau plus lisse et diminuent la masse graisseuse. Ce sont les actifs comme la caféine qui lui confèrent son action amincissante en agissant sur les cellules graisseuses du corps. Les crèmes amincissantes ne font en revanche pas perdre de poids. Si tel est votre objectif, utilisez alors votre crème en complément d’un régime ou associée à une pratique sportive.
Produits bébé
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A quoi sert un produit cosmétique ?
Parmi les produits cosmétiques, on compte les produits d’hygiène et de beauté.
Selon le code français de la santé publique et le règlement cosmétique européen, les produits cosmétiques servent à : nettoyer, parfumer, protéger, modifier l’aspect ou maintenir en bon état les parties superficielles du corps ainsi que les dents et les muqueuses buccales. Ils servent aussi à corriger les odeurs corporelles.
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Certains recommandent de ne pas utiliser de produits cosmétiques pour les bébés, est-ce justifié ?
Non. Avoir une bonne hygiène est nécessaire pour être en bonne santé. Pour preuve, chaque hiver les autorités sanitaires rappellent la nécessité de se laver fréquemment les mains afin de ne pas contribuer à transmettre les microbes responsables de certaines épidémies et, chaque été, de protéger la peau du soleil, particulièrement celle des enfants. Les professionnels recommandent également de brosser les dents, matin et soir, dès l’âge de 2 ans.
Par ailleurs, le règlement européen (1223/2009), qui encadre la mise sur le marché des produits cosmétiques, a pour objectif d’assurer « un niveau élevé de protection de la santé ». Reconnue comme étant la plus rigoureuse au monde, cette règlementation est basée sur l’évaluation de la sécurité des ingrédients et du produit mis sur le marché, qui doivent être sûrs. Indépendamment des tests que les fabricants doivent réaliser pour contrôler la sécurité des ingrédients et des produits finis, le Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs[i] peut aussi évaluer la sécurité des ingrédients.
[i] Le CSSC est un groupe d'experts scientifiques indépendants chargés d'évaluer la sécurité des substances utilisées en cosmétique. Il peut se saisir ou être saisi pour avis par la Commission européenne ou par un Etat-membre de l’Union Européenne.
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Existe-t-il une réglementation spécifique pour les produits cosmétiques destinés au bébé ?
En Europe - et donc en France - les produits cosmétiques sont tous soumis aux mêmes règles de sécurité. La fabrication des produits cosmétiques pour bébé ou enfant est aussi strictement encadrée par le Règlement européen (1223/2009).
Cependant, concernant l’évaluation de la sécurité, les ingrédients et les produits finis doivent être sûrs « dans des conditions d’utilisation normales ou raisonnablement prévisibles ». S’agissant des produits pour bébé, cela implique que le fabricant a dû raisonnablement tenir compte du fait que l'enfant, selon son âge, risque de porter le produit ou risque de mettre ses doigts à la bouche lors de l’utilisation du produit.
Par ailleurs, dans les lignes directrices pour évaluer la sécurité des ingrédients et des produits cosmétiques rédigées par le CSSC, une partie est spécifiquement consacrée à l’évaluation de la sécurité des produits pour bébé. Ce document est une référence pour toutes les personnes chargées d’évaluer la sécurité des produits avant leur mise sur le marché.
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Existe-t-il des initiatives particulières relatives aux produits destinés au bébé ?
Dès 2009, les industriels français ont pris des engagements, au-delà des contraintes réglementaires. Ils se sont, par exemple, engagés à ne pas utiliser certaines substances, notamment allergisantes. La FEBEA a rédigé un guide des bonnes pratiques pour le développement de produits de toilette à destination des enfants de moins de 3 ans.
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Lingettes pour bébé : comment dois-je les utiliser ?
Les lingettes bébé sont aussi sûres que les laits nettoyants. Elles contiennent des conservateurs, indispensables à la qualité comme à la sécurité du produit, qui permettent d'éviter les contaminations microbiennes et sont absolument sans danger.
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Que faire si j’ai un doute concernant un produit cosmétique pour mes enfants ?
Renseignez-vous auprès d’un professionnel de santé avant de l’utiliser.
D’une manière générale, n’achetez pas de produits cosmétiques qui ne précisent pas les informations obligatoires que le règlement européen exige de mentionner pour informer le consommateur, grâce à l’étiquetage sur l’emballage du produit, tels que : la liste des ingrédients, les règles d’usage, le nom et l’adresse de la personne responsable de la mise sur le marché…
Produits cosmétiques en avion
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Les règles sont-elles différentes d’un aéroport à l’autre ?
Les règles de transport de liquide en cabine sont les mêmes dans les 28 pays de l’Union européenne et dans une cinquantaine de pays. D’autres pays imposent des restrictions concernant les liquides que l’on peut transporter à bord (crèmes, aérosols, gels, etc.). Dans la mesure du possible, il est donc conseillé de placer ses liquides dans ses bagages en soute. Pour les achats effectués dans les aéroports, notamment en transit, différentes règles s'appliquent : il est donc conseillé de se renseigner auprès de sa compagnie aérienne avant de partir.
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Quels produits puis-je garder sur moi et en quelle quantité ?
Vous pouvez garder sur vous parfums et aérosols à usage cosmétique de moins de 100 ml par produit dans un sac plastique transparent d'un volume maximal d'1 litre. Cette réglementation s'applique pour l'Union européenne et une cinquantaine de pays. Vous pouvez acheter des liquides hors taxes dans n'importe quel aéroport ou à bord de l'avion, à condition qu'ils soient placés dans un sac plastique transparent scellé, accompagnés de la preuve d’achat. Pour les vols avec correspondance au sein d'un pays n’appartenant pas à l’Union européenne, renseignez-vous avant de partir sur la réglementation en vigueur dans le pays où vous effectuez cette correspondance.
Protection solaire
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Est-ce qu’une peau bien hydratée suffit à se protéger du soleil ?
Une peau bien hydratée, donc « bien nourrie », vous permettra un bronzage plus harmonieux mais ne vous protègera absolument pas du soleil : ce sont les filtres actifs présents dans les produits de protection solaire qui protègent des rayons UVA et UVB, et les crèmes hydratantes n’en contiennent pas.
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Le soleil peut-il vraiment faire vieillir la peau ?
Les UVA émis par le soleil sont à l'origine du vieillissement de la peau et des rides. Ces rayons ultraviolets ont les longueurs d’onde les plus longues et pénètrent profondément dans les tissus de la peau qu'ils endommagent. Ils provoquent la formation des radicaux libres, responsables de la détérioration des lipides, des protéines et de l'ADN des chromosomes des cellules, ainsi que de la destruction des fibres de collagène et d’élastine. Attention : l’action négative des UVA n'est pas toujours immédiatement visible car elle est lente et cumulative.
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Comment ma protection solaire fonctionne-t-elle ?
Les produits de protection solaire doivent obligatoirement vous protéger à la fois contre les rayons UVB et les rayons UVA. Pour se faire, ils contiennent deux types de filtres : les filtres organiques qui agissent par absorption des rayons UV et protègent la peau dans une certaine gamme de longueurs d’onde, et les filtres minéraux qui agissent par réflexion des rayons UV grâce à leurs micro-pigments fonctionnant comme un miroir. Certains produits de protection utilisent un seul de ces filtres, d’autres associent les deux.
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Qu’est-ce que le dioxyde de titane ?
Le dioxyde de titane est un colorant utilisé par les fabricants de cosmétiques pour ses propriétés opacifiantes. Il permet de blanchir les produits cosmétiques et n’est pas substituable car c’est le seul colorant blanc dont dispose les fabricants. Il est également utilisé comme filtre UV pour ses propriétés protectrices.
Le dioxyde de titane utilisé en cosmétique est totalement sûr. Les données scientifiques les plus récentes indiquent que le dioxyde de titane sous forme nano ou non-nano ne pénètre pas dans la peau.
Dans les crèmes solaires avec filtre minéral, le dioxyde de titane est principalement utilisé sous sa forme nanométrique pour une meilleure protection contre les UV.
L’utilisation du dioxyde de titane permet de fabriquer des produits solaires plus respectueux de l’environnement. Le dioxyde de titane utilisé dans les crèmes solaires va se déposer dans l’eau. Il ne reste pas à la surface et ne se dissout pas non plus dans l’eau.
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Le dioxyde de titane est-il cancérigène ?
Le comité d'évaluation des risques de l'Agence européenne des produits chimiques a proposé de classer le dioxyde de titane comme substance suspectée de provoquer un cancer par voie d'inhalation pour l'Homme, et non lors de son application sur la peau. Or, le dioxyde de titane ne passe pas la barrière cutanée, il ne pénètre donc pas dans la peau. Lorsqu’il est utilisé dans une crème solaire, il constitue un moyen efficace de prévenir l’apparition de cancers de la peau.
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Le dioxyde de titane présentait un risque sous forme de nanoparticules ?
Le risque identifié par les autorités sanitaires pour le dioxyde de titane concerne l’inhalation de cet ingrédient dans les cosmétiques. C’est pourquoi cet ingrédient est interdit dans les produits inhalables en spray par mesure de précaution. En outre, le CSSC* a confirmé que les nanoparticules de dioxyde de titane évaluées, qui sont utilisées à une concentration de 25 % maximum en tant que filtre UV dans les écrans solaires, peuvent être considérées comme sûres pour les humains après application sur une peau saine, intacte ou présentant des brûlures du soleil.
Ni l’agence européenne, ni l’agence française n’ont remis en cause l’utilisation du dioxyde de titane, à la suite de la seule étude, réalisée sur un modèle particulier, qui pose la question d’un éventuel caractère cancérigène du dioxyde de titane par voie digestive.
*CSSC : Comité Scientifique pour la Sécurité du Consommateur (organisme européen).
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Pourquoi ne pas appliquer le principe de précaution face aux doutes qui planent sur l’innocuité des nanoparticules de dioxyde de titane en cosmétique ?
Le principe de précaution est entièrement satisfait dans le cas du dioxyde de titane. Les fabricants respectent les recommandations du CSSC qui recommande : 1- de ne pas dépasser une concentration de 25% de dioxyde de titane dans les produits cosmétiques, 2- de ne pas utiliser le dioxyde de titane sous forme nano dans des applications qui donneraient lieu à une exposition importante par inhalation, telles que les poudres ou les produits pulvérisables.
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Le dioxyde de titane est-il allergisant ?
Non. Le dioxyde de titane n’est pas allergisant. Il n’entraine pas d’irritations et a une action neutre sur la peau. Le CSSC considère que le dioxyde de titane utilisé à 25% maximum en tant que filtre UV dans les produits cosmétiques est sûr pour les humains après application sur une peau saine, intacte ou présentant des brûlures du soleil.
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Comment savoir si les produits cosmétiques que j’utilise contiennent du dioxyde de titane ?
Si les produits que vous utilisez contiennent du dioxyde de titane, le nom de l‘ingrédient doit apparaitre sous l’appellation "Titanium dioxide" ou "77891".
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Est-ce que le dioxyde de titane utilisé dans les crèmes solaires est nocif pour le milieu marin ?
Le dioxyde de titane n’est pas nocif pour les océans. Son utilisation permet de réduire l’impact des crèmes solaires sur les océans car le dioxyde de titane se dépose au fond de l’océan. Il ne reste pas à la surface de l’eau et ne se dissout pas non plus dans l’eau.
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Doit-on utiliser des protections solaires différentes selon que l’on séjourne, à la mer, à la montagne, sous les tropiques… ?
La quantité des rayons ultraviolets (UV) au sol dépend de la distance Terre-Soleil et de l'épaisseur de la couche d'atmosphère traversée. Donc la saison, la latitude, l'heure et l'altitude modulent la dose reçue par la peau. C’est à midi heure solaire, lorsque le soleil est au plus haut dans le ciel, que l'indice UV est à son maximum. Et le rayonnement des UV est beaucoup plus fort en été.
L’intensité des UV augmente de 3% environ quand on gagne 400 mètres en altitude. En montagne l'intensité solaire est plus élevée qu'à basse altitude car l'atmosphère est moins présente pour absorber les rayons.
Plus on est proche de l'équateur et plus l'indice UV est élevé également. Dans les zones tropicales ou subtropicales, leur intensité est très forte. Il convient donc d’utiliser des produits de protection solaire avec les indices les plus élevés, quelle que soit sa couleur de peau.
Où que l’on soit, il convient de ne pas exposer les enfants de moins de 3 ans. Il est conseillé de ne pas s’exposer lors du pic d'intensité des UV - entre 12 h et 16 h. Même si le soleil est voilé par des nuages, il est nécessaire d’utiliser une protection solaire adaptée pour tous, et particulièrement les enfants pour préserver leur capital soleil.
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Est-il possible de bronzer avec un indice de protection élevé ?
Oui. L’essentiel est d’utiliser une protection solaire adaptée selon son phototype et l’indice UV.
Une telle protection et une exposition au soleil modérée sont les meilleurs moyens d’éviter les coups de soleil qui endommagent la peau. Ces bonnes habitudes contribuent à préserver sa santé, la beauté de sa peau et favorisent un bronzage plus beau et plus durable.
L’indice 50+ est le SPF le plus élevé pour se protéger des rayons nocifs du soleil, mais ce n’est pas une protection totale. Le terme “écran total” est d’ailleurs interdit en Europe depuis 2006.
Même avec une protection solaire aussi forte, les UV activent la production de mélanine (le pigment qui colore la peau) nécessaire à l’apparition du bronzage. Un indice élevé de protection n’empêche pas de bronzer !
Désormais, la haute protection est conçue avec des textures légères et faciles à appliquer, sans effet « peau blanche » après application. Lait, crème, brume…selon les préférences et pour tous les types de peaux.
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Un après-soleil est-il utile ?
L’été, le corps et le visage s’exposent au soleil, au vent et à l’air. La peau a besoin d’être mieux hydratée qu’avec une simple crème hydratante. Pour que la peau assure sa fonction protectrice, il faut lui apporter l’eau et les soins dont elle a besoin.
Un après-soleil permet à la peau de s'apaiser et de se réparer, de calmer les rougeurs ou les échauffements, tout en l'hydratant, en la rafraichissant, et en prolongeant le bronzage.
Sous différentes galéniques (lait, huile, lotion, gelée…), l’après-soleil préservera d’autant mieux le capital cellulaire de la peau, en la protégeant des radicaux libres responsables du vieillissement de l'épiderme.
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Les autobronzants font ils bronzer ?
L’autobronzant fonctionne grâce à la dihydroxyacétone (ou DHA), principe actif naturel qui entre en contact avec les acides aminés de la peau et brunit le teint. La DHA peut être associée à de l'erythrulose (naturellement présent dans la framboise) qui a pour mission d'uniformiser la couleur. Ces deux principes actifs sont des sucres extraits de plantes. Ils agissent à la surface de la peau permettant un teint plus « bronzé ».
Cependant, les autobronzants n’assurent aucune protection contre les UV. Par ailleurs, ils n’apportent pas les bienfaits de la lumière du soleil, comme par exemple : la métabolisation de la vitamine D ou la libération d’endorphines. Il n’y a pas de contre-indication à associer un autobronzant avec l’exposition au soleil, à la condition rigoureuse d’appliquer une crème solaire pour se protéger.
Les autobronzants sont disponibles en crèmes, vaporisateurs ou lingettes. Quelle que soit la formule utilisée, la couleur obtenue disparaîtra dans les 5 jours avec la desquamation (« les peaux mortes ») et les lavages successifs.
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Que penser de l'interdiction de certains filtres solaires tels que l'envisage Hawaï ?
Cette législation applicable à partir de janvier 2021 à Hawaï concernerait les crèmes solaires contenant de l'oxybenzone et de l'octinoxate. Il s’agit de filtres anti UV, dont la fonction est de protéger la peau des dangers du soleil, qui entraineraient le blanchiment du corail.
La fragilisation des coraux semble surtout trouver son origine dans les effets du réchauffement climatique, tels que : l’augmentation de la température et l’acidification des eaux. C’est ce qu’indique l’étude du Directeur scientifique du Centre Scientifique de Monaco (CSM), Denis Allemand, publiée en 2009 dans la revue Science.
De manière générale, le secteur cosmétique agit pour concevoir des formules de produits de protection solaire, qui assurent une protection optimale, tout en améliorant leur biodégradabilité : en utilisant moins de filtres ou en introduisant des émollients d’origine végétale.
Plus d’info sur l'index UV
Transpiration
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Les produits contre la transpiration n’étouffent-ils pas la peau ?
Les sels d’aluminium que l’on trouve dans les produits contre la transpiration se dissolvent dans la sueur : ils laissent une fine pellicule de gel à la surface des glandes sudoripares, régulant le flux de transpiration sans empêcher la peau de respirer. Cette pellicule est éliminée au fur et à mesure de la journée grâce à la desquamation de la peau ou par des gestes d’hygiène.
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Les sels d’aluminium peuvent-ils passer à travers la peau ?
Les sels d’aluminium, qui permettent de contrôler efficacement la transpiration, sont parfaitement inoffensifs. Ils agissent à la surface des glandes sudoripares. La peau est une barrière naturelle très imperméable.
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Puis-je me raser et utiliser mon anti-transpirant juste après ?
Lors du rasage, votre peau subit quelques petites lésions. Cependant, la peau joue toujours son rôle de barrière. Sur votre anti-transpirant peut être mentionné "ne pas appliquer sur la peau irritée ou endommagée » : il est donc déconseillé d’utiliser un anti-transpirant juste après le rasage pour éviter un possible inconfort ou des irritations.
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Le déodorant est-il plus efficace que l’anti-transpirant contre les mauvaises odeurs ?
Le déodorant et l’anti-transpirant sont généralement aussi efficaces l’un que l’autre contre les mauvaises odeurs. C’est vrai, le déodorant est spécifiquement conçu pour masquer les mauvaises odeurs grâce aux parfums et aux agents anti-bactériens qu’il contient. Mais l’anti-transpirant contient aussi des parfums, tout en régulant la transpiration grâce à des actifs tels que les sels d’aluminium.
Tri/Recyclage
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Que faire des flacons de gel douche et shampooing vides ?
Les flacons en plastique doivent être déposés dans la poubelle de tri, avec leur bouchon, pour être ensuite recyclés. Si les flacons sont bien vidés, il est inutile de les rincer. La couleur du bac de recyclage peut dépendre d’une commune à l’autre. Pour plus d’informations consulter le site Consignes de tri .
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Que dois-je faire de mon dédorant en spray une fois terminé ?
Les aérosols (spray laque, déodorant, mousse à raser) se trient et se recyclent, ils doivent donc être jetés dans la poubelle destinée au recyclage. Cependant les bouchons doivent être retirés et jetés séparément. Pour plus d’informations consulter le site Consignes de tri .
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Que faire de ses flacons de parfums ?
Le verre doit être trié dans la poubelle dédiée à cet effet. Tous les types de flacons en verre de la salle de bain peuvent être recyclés, avec leur bouchon. Pour plus d’informations consulter le site Consigne de tri .
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Dans quelle poubelle jeter mon mascara une fois terminé ?
Les contenants de maquillage comme le mascara ne sont pas encore recyclés, sauf dans certaines communes qui expérimentent le tri pour tous les emballages plastiques. Pour savoir si c'est le cas chez vous, consultez le site Consignes de tri. L’emballage en carton doit être jeté dans le bac de tri.