« Les produits cosmétiques français jusqu’ici exonérés de droits de douane (0 %), seront désormais taxés à hauteur de 15 % pour les exportations vers les EtatsUnis. Si cet accord met fin à l’incertitude, il fait peser une menace significative sur la compétitivité de l’industrie cosmétique française » déclare Emmanuel Guichard, Délégué Général de la FEBEA.
Avec près de 3 milliards d’euros d’exportations en 2024 (soit 12% des exportations françaises) les États-Unis représentent le premier marché à l’export de la cosmétique française. À partir d’une étude du cabinet Asterès, il est possible d’estimer que l’accord pourrait entraîner, une perte annuelle de 300 millions d’euros et menacer jusqu’à 5 000 emplois en France.
« Pour amortir ce choc et éviter un décrochage dans un contexte de reconfiguration du commerce mondial, l’industrie cosmétique appelle à la mise en place urgente de mesures de compétitivité et de simplification en France et en Europe. » ajoute Emmanuel Guichard, Délégué Général de la FEBEA.
Ces mesures de compétitivité et de simplification ont déjà été identifiées. Ainsi le mardi 22 juillet, soixante-deux dirigeants de l’industrie cosmétique ont signé collectivement une tribune présentant des solutions concrètes, rassemblées au sein du rapport de la FEBEA, le Beauty Industry Package, un « rapport Draghi » dédié à la cosmétique française, qui s’articule autour des priorités suivantes :
- Innovation : garantir l’accès aux ingrédients indispensables et sûrs pour l’usage en cosmétique ;
- Digitalisation de l’information sur les emballages produits : moderniser l’accès et la transparence pour les consommateurs ;
- Lutte anti-contrefaçon (dupes) : protéger les marques et la sécurité des consommateurs en luttant contre les produits contrefaits (Dupes) ;
- Diversification des marchés d’exportation : mobiliser les accords de commerce qui sont autant de relais de croissance (Inde, Indonésie) face à une concurrence mondiale accrue Il est primordial que les règlementations européennes et françaises ne viennent pas imposer des contraintes supplémentaires qui aggraveraient le déficit compétitif des entreprises françaises.
« Nous demandons aux autorités d’agir sans délai pour protéger l’industrie cosmétique, fleuron de l’économie française dont la place de leader mondial est le fruit de décennies d’effort et d’investissements ! » conclut Emmanuel Guichard, Délégué Général de la FEBEA.