Protection solaire

40% des Français n’utilisent pas assez ou pas du tout de protection solaire lors de l'exposition au soleil

La FEBEA dévoile les résultats d’un sondage sur les usages des Français en matière de protection solaire et fait le point sur les bons réflexes à adopter face aux risques induits par l’exposition au soleil.

Comment et à quelle fréquence les Français utilisent-ils les produits de protection solaire, quelle est leur perception de cette catégorie de produits ? 
Pour répondre à ces questions, la FEBEA (Fédération des Entreprises de la Beauté) dévoile les résultats d’un sondage réalisé en  partenariat  avec  OpinionWay sur les usages des Français en matière de protection solaire. Et fait le point sur les bons réflexes à adopter face aux risques induits par l’exposition au soleil.

LES FRANÇAIS SE PROTÈGENT, MAIS INSUFFISAMMENT

Lorsqu’ils se trouvent exposés plusieurs heures au soleil, 79% des Français utilisent une protection solaire, mais 20% n’en appliquent qu’une seule fois dans la journée, ce qui est très insuffisant, et 19% s’en passent totalement. Soit au total, près de 40% des Français qui n’utilisent pas assez ou pas du tout de protection solaire. Les plus réfractaires sont les hommes (27% n’utilisent jamais de protection solaire) et les plus de 65 ans (30%).

Pourtant, s’exposer au soleil sans protection suffisante, fait encourir des risques majeurs : en France, on recense 90.000 cas de mélanomes, dont plus de 11.000 nouveaux cas chaque année2 (15 513 nouveaux cas en 2019).3 Principalement dus à une exposition excessive aux UV, 90% de ces cancers pourraient être évités, grâce à une protection adaptée, à une consommation raisonnée du soleil… et au combat contre les idées reçues : ainsi, un vêtement de coton standard ne suffit pas pour se protéger, puisqu’il laisse passer environ 90% des rayons UV.

UTILISER DES PRODUITS SOLAIRES POUR PROTÉGER SA SANTÉ : UNE MOTIVATION EN HAUSSE

Les Français qui utilisent une protection solaire cherchent avant tout (40%) à se protéger des risques pour la santé, comme le cancer. Ce chiffre, en progression de 4 points en un an 4, montre une meilleure prise de conscience des risques du soleil pour la santé.

Toutefois, cette préoccupation reste inégale : les jeunes y sont moins sensibles, avec seulement 30% des 18-24 ans qui mentionnent cette motivation sanitaire comme prioritaire.

UNE ATTITUDE PARADOXALE ET DES IDÉES REÇUES QUI PERSISTENT

Les Français manifestent, au global, une attitude paradoxale face à la protection solaire : 89% d’entre eux jugent les crèmes solaires efficaces pour se protéger des dangers du soleil, et pourtant 4 Français sur 10 n’en utilisent soit jamais, soit insuffisamment.

Parmi les explications possibles, 76% déclarent redouter que les produits de protection solaire contiennent des ingrédients toxiques pour la santé. Or, les filtres solaires constituent une des catégories d’ingrédients les plus contrôlées par la réglementation européenne, la plus stricte au monde. Etant donné leur rôle majeur pour la santé, le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC), organisme indépendant auprès de la Commission européenne, vérifie régulièrement de manière approfondie leur efficacité et leur innocuité.

« D’un côté nous avons des produits qui sont soumis à un contrôle draconien pour s’assurer de  leur sécurité pour la santé, une efficacité de produits qui ne fait pas débat, et d’un autre côté, nous avons un risque grave, avéré, et constaté par tous les médecins, qui est le risque de cancer » explique Emmanuel Guichard, Délégué Général de la FEBEA.

On observe un autre paradoxe : pour 83% des Français, les marques solaires ont réalisé des progrès en matière d’efficacité et de protection de l’environnement, mais 86% estiment que ces produits polluent l’environnement. Pourtant, à ce jour, il n’y a pas de consensus scientifique sur un lien entre les protections solaires et la pollution marine.

« Face à ces perceptions des Français, ajoute Emmanuel Guichard, les entreprises cosmétiques doivent poursuivre leurs démarches de pédagogie sur la sécurité des produits pour la santé et sur tout ce qui est mis en place pour limiter leur impact environnemental (biodégradabilité des formules, résistance à l’eau…). Par ailleurs, nous devons continuer de rappeler que les risques liés à l’exposition au soleil, sans protection, sont mortels. Le vrai danger, c’est de ne pas se protéger ! ».

BIEN UTILISER LES CRÈMES SOLAIRES : LE POINT AVEC LA DIRECTION SCIENTIFIQUE DE LA FEBEA

Quelle est la bonne fréquence d’utilisation d’une protection solaire ?

La protection solaire doit être appliquée toutes les deux heures voire plus souvent si on se baigne, qu’on transpire ou que la peau a été frottée par un tissu (vêtements, serviette).

Les rayons UVB varient selon l’heure de la journée et c’est entre midi et 16H qu’ils sont les plus forts. Ils  ne traversent pas le verre. Ce sont eux qui activent la production de mélanine, responsable du bronzage durable, et stimulent la multiplication des cellules de l’épiderme pour qu’il devienne plus épais. Ils pénètrent moins profondément mais sont plus néfastes que les UVA car plus énergétiques. Ils représentent la première cause des coups de soleil, des dommages directs à l’ADN et des cancers de la peau.

Les UVA sont à l’origine du vieillissement de la peau et des rides (destruction des fibres de collagène et d’élastine). Ces rayons ultraviolets ont les longueurs d’onde les plus longues et pénètrent profondément dans les tissus de la peau qu’ils endommagent. Ils activent la mélanine déjà présente dans les cellules de la couche supérieure de la peau, générant un bronzage sur le court terme. Les rayons UVA passent quasiment librement à travers les nuages et le verre, et sont présents toute la journée. L’action négative des UVA n’est pas toujours immédiatement visible car elle est lente et cumulative.

Que signifient les différents indices d’une crème solaire ? Comment choisir le bon ?

Le FPS (facteur de protection solaire), est un indice permettant d’estimer le degré de protection offert par un filtre solaire. L’abréviation FPS est toujours suivie d’un nombre : 15, 30, 50, etc. Ce nombre représente le rapport entre le temps requis pour que les rayons ultraviolets produisent un coup de soleil avec et sans filtre solaire.

Le choix de l’indice de protection varie selon le phototype de peau et le degré d’intensité du rayonnement solaire. Plus la peau est sensible et le rayonnement UV intense, plus il faudra privilégier une forte protection.

Les produits de protection solaire sont-ils toxiques pour la santé ?

Absolument pas ! Les produits cosmétiques, dont font partie les produits de protection solaire, sont soumis à une réglementation extrêmement stricte, dont l’application est étroitement contrôlée par les autorités sanitaires européennes comme françaises. Tous les produits et les ingrédients cosmétiques mis sur le marché sont donc sûrs pour la santé. Parmi les ingrédients cosmétiques, les filtres solaires font, en outre, l’objet d’un encadrement spécifique supplémentaire : étant donné leur rôle majeur pour la santé, le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC), organisme indépendant auprès de la Commission européenne, vérifie régulièrement de manière approfondie leur efficacité et leur innocuité.

La FEBEA tient à rappeler que les cancers cutanés sont ceux qui progressent le plus en France et que 4 Français sur 10 n’utilisent jamais ou insuffisamment de produit de protection solaire, malgré les mises en garde régulières des dermatologues et des cancérologues.

Parmi les ingrédients entrant dans la composition des protections solaires, on a beaucoup parlé de l’octocrylène. Que faut-il penser de ce filtre solaire ?

L’octocrylène est un filtre solaire organique qui absorbe majoritairement les rayonnements UVB, principaux responsables du bronzage mais aussi des coups de soleil et des cancers de la peau.

Ce filtre solaire a été mis en cause en mars 2021 par une étude du CNRS et Sorbonne Université. Il a pourtant été réévalué très récemment (avis préliminaire de janvier 2021) par le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC), organisme indépendant auprès de la Commission européenne (avis préliminaire de janvier 2021) qui a réaffirmé sa sécurité aux doses autorisées.

Les informations figurant dans l’étude de mars 2021 ne mettaient pas en évidence de risque pour la sécurité et la santé des consommateurs. Elle mentionnait l’importance de maitriser l’octocrylène tout au long du cycle de vie du produit, ce qui est déjà pris en compte.

Que sait-on vraiment des risques de pollution des océans par les filtres solaires ?

Il n’existe pas de consensus scientifique sur l’impact des filtres solaires dans les milieux marins, notamment par rapport à d’autres causes comme le réchauffement climatique. La concentration des filtres solaires dans l’eau reste en tout état de cause extrêmement faible, de l’ordre du nanogramme (un milliardième de gramme) au microgramme (un millionième de gramme) par litre. La perception d’un film huileux à la surface de l’eau n’est absolument pas représentative de la quantité de produit dans l’eau. Elle est encore moins représentative de la quantité de filtre solaire dans l’eau, celui-ci n’étant qu’un composant parmi d’autres du produit solaire.

De plus, les produits de protection solaire sont formulés pour être résistants à l’eau, c’est-à-dire conçus pour qu’il reste au moins 50% de performance du produit après deux bains de 20 minutes. Les quantités appliquées sur la peau ne se retrouvent donc pas en totalité dans l’eau de baignade.

 

1 Sondage réalisé les 31 mars et 1er avril 2021, auprès d’un échantillon de 1015 personnes représentatif de la population française âgée de  18 ans et plus. L’échantillon a été interrogé par questionnaire auto-administré en ligne sur système CAWI (Computer Assisted Web Interview). OpinionWay a réalisé cette enquête en appliquant les procédures et règles de la norme ISO 20252.

2 Source Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

3 Source Santé Publique France

4 Evolution depuis le juin 2020, date du précédent sondage OpinionWay pour la FEBEA sur les usages des Français en matière de protection solaire.

5 Source Organisation Mondiale de la Santé (OMS)

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